COLONIAL LEGACIES AND COMPETING MASCULINITIES: THE SUPREME COURT OF CANADA’S RETURN TO REASON IN R. V. KAPP

Abstract

This article examines a series of unarticulated gender dynamics that shaped some of the recent changes to the legal test for discrimination under s. 15 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. Despite the volume of literature that references R. v. Kapp, none of it has specifically addressed how race is gendered through the claims of the accused, the witnesses who testified on their behalf or the decisions of the judges who interpreted their testimony. Revisiting the legal strategies used in this case reveals ongoing challenges to accessing justice for marginalized groups and impediments to reconciliation.

Résumé

Dans cet article, l’auteure s’attarde à une série d’indicateurs sexospécifiques non articulés qui ont façonné quelques-uns des changements récemment apportés au critère juridique à appliquer à l’égard de la discrimination au titre de l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés. L’arrêt R. c. Kapp est abondamment cité dans la littérature. Néanmoins, aucun renvoi n’a porté explicitement sur l’interaction entre la race et le genre qui découle des allégations de l’accusé, de la version donnée par les personnes qui ont témoigné pour son compte ou des décisions des juges qui ont interprété ces témoignages. L’analyse des stratégies juridiques utilisées dans cette affaire révèle des problèmes continus liés à l’accès à la justice dans le cas des groupes marginalisés, ainsi que des obstacles à la réconciliation.