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Dossier

VU DE L’EXTÉRIEUREntretien avec François Bon

  • Claire Legendre

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  • Claire Legendre
    Université de Montréal

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Couverture de Démarches de recherche-création, Volume 48, numéro 3 (144), printemps–été 2023, p. 9-104, Voix et Images

François Bon a été écrivain en résidence et chargé de cours à l’Université Laval et à l’Université de Montréal en 2009-2010, puis à l’Université catholique de Louvain en 2011 et à Sciences Po Paris de 2010 à 2014, avant d’être professeur de création littéraire à l’École supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC) de 2013 à 2019. Particulièrement actif dans l’édition en ligne et la pratique des ateliers d’écriture, il est notamment l’auteur de Tous les mots sont adultes et de l’ouvrage Outils du roman. Sur le creative writing à l’américaine. Son expérience internationale nous apporte un regard précieux et offre une mise en perspective de nos pratiques d’enseignement et d’encadrement de la création littéraire. Cette entrevue s’est tenue par visioconférence, dans le cadre d’une rencontre avec des étudiant·e·s des cycles supérieurs du Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, le 18 novembre 2022. Nous en retranscrivons ici ce qui concerne le fonctionnement des ateliers d’écriture, l’histoire de leur développement et leur prolongement sous forme de tutorat, ainsi que le statut de l’écrivain dans l’institution éducative et la dimension numérique des ateliers actuels. Nous remercions François Bon pour la générosité de son témoignage. Les propos sont retranscrits par Kenza Sib et Claire Legendre. Ce qui a été pour moi la bascule, c’est l’invitation au Québec, en 2009-2010. J’ai vécu à Québec, où je faisais une grande journée chaque semaine à l’Université Laval et une à l’UdeM. Ce qui était génial pour moi, c’était le bus Orléans Express ! C’étaient des publics totalement différents. À l’Université Laval, en création littéraire, le Département n’avait pas demandé à m’avoir. Ils m’ont confié les étudiants qui étaient obligés de faire de la création littéraire mais qu’ils n’avaient pas trop envie de prendre, ceux qui avaient décidé de devenir instituteurs par exemple. J’ai eu des gens du Lac-Saint-Jean, de Baie-Comeau… Et une fille par exemple, Naomi Fontaine, qui a fait un texte sur une réserve, avec des grillages. Je lui ai dit : « Mais tu me prends pour qui ? C’est Le dernier des Mohicans, ton truc ? » Et je ne savais pas, je n’avais aucune idée de la réalité des Premières Nations ! Quand on a commencé à discuter, j’ai dit à Naomi : « Toi, tu fais un livre. » Aujourd’hui, c’est elle qui fait ses ateliers. Mais pendant un an, à Québec, et après, quand elle a eu des tutorats avec Jean Désy, on a continué de travailler. À l’Université Laval, il y a eu certaines personnes pour dire : « Ah non ! Une étudiante de création littéraire qui publie un livre ? Et en plus, c’est une Innue ? » Ça a été le boycott total.

Parties annexes