Résumés
Résumé
Cet article propose d’interroger une fois de plus le concept d’américanité, cette fois-ci à partir de deux textes d’écrivaines québécoises contemporaines, Unless d’Hélène Monette et Pourquoi faire une maison avec ses morts d’Élise Turcotte. À travers la figure du corps « accidenté » sera mise en évidence la relation de réciprocité établie dans ces textes entre corps et territoire : la représentation du corps blessé, souffrant est indissociable de l’expérience d’une Amérique torturée, hantée par le sentiment de sa fin imminente. Corps et continent, pris l’un pour l’autre, trahissent ici le même malaise, et fondent d’une manière particulière la difficulté à habiter le monde.
Abstract
This article proposes to examine once again the concept of “Americanness” (américanité), this time on the basis of texts by two contemporary Québécois women authors, Unless by Hélène Monette and Pourquoi faire une maison avec ses morts by Élise Turcotte. Through the figure of the “uneven” body, the article shows the relation of reciprocity established in these texts between body and territory: the representation of the wounded, suffering body cannot be dissociated from the experience of a tortured America haunted by the sense of its imminent end. Body and continent, taken one for the other, express the same unease and provide a specific basis for one’s difficulty in living in the world.
Resumen
Este artículo propone interrogar de nuevo el concepto de americanidad, esta vez a partir de dos textos de escritoras quebequenses contemporáneas, Unless, de Hélène Monette, y Pourquoi faire une maison avec ses morts (Porqué hacer una casa con sus muertos), de Élise Turcotte. A través de la figura del cuerpo ‘accidentado’, se pondrá de relieve la relación de reciprocidad establecida en estos textos entre cuerpo y territorio : la representación del cuerpo herido, doliente, es indisociable de la experiencia de una América torturada, obsesionada con el sentimiento de su fin inminente. Cuerpo y continente, tomados el uno por el otro, traicionan aquí el mismo malestar, y funden de una forma particular la dificultad de vivir en el mundo.