Résumés
Résumé
Tributaire d’une esthétique misant sur l’inspiration et la singularité, l’oeuvre de Denis Vanier valorise la transgression tout en réactivant des schèmes appartenant au sacré. Si les images du martyr et de la rédemption y sont présentes, la construction d’une figure du poète à la fois occulte, christique et prométhéenne s’assortit d’une résistance au religieux. Il s’agit dans cet article d’éclairer la référence au mythe de la Pentecôte, présente dans le surnom « Langue de feu » décerné à l’auteur, ainsi qu’à travers maints renvois à l’ignition et au christianisme. Baptême de feu, voire immolation, cette écriture oscille entre la transfiguration du corps et sa destruction violente, ce qui est ici détaillé à partir de plusieurs extraits des recueils.
Abstract
Based on an aesthetic of inspiration and singularity, the work of Denis Vanier attributes value to transgression while reactivating models that belong to the sacred. While images of martyrs and redemption are present, the construction of a poet-figure who is all at once occult, Christ-like and Promethean combines with resistance to the religious realm. This article attempts to shed light on the reference to the Pentecost myth embodied in the author’s nickname “Tongue of fire”, and in multiple mentions of ignition and Christianity. Baptism by fire or even immolation, Vanier’s writing swings between transfiguration and violent destruction of the body, as is shown here through excerpts from the poems.