Résumés
Résumé
Dans Pas pire, le dépassement des frontières et l’ouverture, caractéristiques de l’autofiction, donnent forme à l’oeuvre. Le présent article examine le territoire des rêves, lieu exploratoire pour l’être humain de ses peurs, de ses désirs et de ses capacités. Cette connaissance du « moi », dans le roman, dépasse l’intime et le singulier pour déboucher sur le social et le collectif, comme s’entrecroisent l’histoire personnelle et l’histoire acadienne dans Pas pire. L’attitude de méfiance à l’égard du monde extérieur, qui a longtemps miné la « reconquête de soi » acadienne, cède la place à une ouverture symbolisée par les voyages. Cette ouverture fait preuve d’une transgression des frontières entre « ici » et « là », entre soi et l’autre.
Abstract
Pas pire is shaped by the openness and transcending of boundaries that are characteristic of self-fiction. This article examines the territory of dreams in which human beings explore their fears, desires and abilities. In the novel, this knowledge of the “I” goes beyond the intimate and personal to the social and collective, just as the novel intertwines personal history and Acadian history. An attitude of suspicion with regard to the outside world, which for a long time undermined the Acadian “reconquest of the self”, yields to an openness symbolised by travel. This openness embodies a transgression of the boundaries between “here” and “there”, self and other.