Résumés
Résumé
Reposant sur les concepts de valeur symbolique et de légitimité et sur la théorie féministe matérialiste, la lecture proposée ici d’Un habit de lumière (1999), dernier roman d’Anne Hébert, postule que l’auteure met en scène diverses aliénations identitaires ayant partie prenante avec le système capitaliste, ce qui constitue une prise de position vis-à-vis de ce système. Pour chacun des quatre principaux personnages (Rose-Alba Almevida, Pedro Almevida, Miguel Almevida et Jean-Ephrem de la Tour), sont examinés la production économique, les gains obtenus de cette production et l’usage de ces gains, que ce soit en termes de dépense, d’échange ou d’investissement. Ces observations sont mises en rapport avec l’identité de sexe/genre (homme/femme, masculin/féminin), l’identité de classe, l’identité ethnique et l’identité liée au groupe d’âge des personnages, ainsi que l’espace narratif accordé à chacun d’eux.
Abstract
Based on the concepts of symbolic value and legitimacy and on materialist feminist theory, the reading suggested here of Un habit de lumière (1999), Anne Hébert’s last novel, postulates that Hébert is presenting a variety of identity-related alienations linked to the capitalist system, and that in this sense she is taking a stand with regard to the system. For each of the four major characters (Rose-Alba Almevida, Pedro Almevida, Miguel Almevida and Jean-Ephrem de la Tour), the author examines economic production, the benefits obtained from it and the use made of these benefits in terms of expenditure, exchange or investment. These observations are related to sex/gender identity (man/woman, masculine/feminine), class identity, ethnic identity and identity based on the characters’ age groups, as well as the narrative space assigned to each.