Résumés
Résumé
Dans la prose québécoise au féminin, l’image traditionnelle de la mère, c’est-à-dire de la femme empêchée, absente ou qui ne vit que pour ses enfants, semble tenir de la convention littéraire. Selon Lori Saint-Martin, la subjectivité maternelle se manifeste dans la littérature québécoise au féminin à partir des années 1980. Même parmi les textes qui placent une mère en position de sujet, ceux qui offrent des représentations actuelles de la maternité demeurent rares. Le présent article porte sur deux publications donnant lieu à des manifestations différentes de la maternité : Le bruit des choses vivantes d’Élise Turcotte (1991) et Tableaux de D. Kimm (1991). Dans ces textes, l’affirmation du vécu de la maternité devient l’expression d’une mutation des valeurs et d’une innovation littéraire.
Abstract
In Quebec women’s prose, the traditional image of the mother — a woman who is restricted, absent, or lives only for her children — seems to be a literary convention. According to Lori Saint-Martin, maternal subjectivity is present in Quebec women’s literature from the 1980s on. Even among texts that place a mother in the position of a subject, those that offer present-day representations of motherhood are rare. This article focuses on two publications giving rise to different manifestations of motherhood : Le bruit des choses vivantes by Élise Turcotte (1991) and Tableaux by D. Kimm (1991). In these texts, the assertion of motherhood as a lived experience expresses both a shift in values and literary innovation.