Résumés
Résumé
Cet article étudie la place du poème « Bestiaire » (1959) de Gilles Hénault dans l'histoire littéraire. Bien qu'il ait été l'un des premiers écrivains au Québec à se réclamer du surréalisme (celui d'Éluard en particulier), Hénault ne fait pas de « Bestiaire » un texte provocateur à la manière des textes de Gauvreau ou du premier Paul-Marie Lapointe. Luparia critique comme un art poétique, ce poème se soucie moins défaire sa « révolution du langage poétique » que d'intégrer plusieurs répertoires et d'accorder la négativité de la poésie moderne avec un désir de communication propre au contexte local. Trois éléments de lecture sont privilégiés dans cette perspective : la question du lecteur, la fonction sociale de la poésie et la conception du temps et de l'Histoire.
Abstract
This article studies the place of Gilles Hénault's poem "Bestiaire" (1959) in literary history. Although Hénault was one of the first Québécois writers to acknowledge the influence of surrealism (and particularly Éluard), "Bestiaire" is not a provocative text like those of Gauvreau or the young Paul-Marie Lapointe. Read by critics as an ars poetica, the poem attempts not so much to carry out a "revolution of poetic language" as to integrate several registers and to align the negativity of modern poetry with a desire to communicate that was specific to the local context. In this context, three reading elements are given privileged status: the issue of the reader, the social function of poetry and the concepts of time and history.
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