Résumés
Résumé
Les paysages caribéens sont traditionnellement représentés par le biais de métaphores féminines relayant les représentations classiques d’une nature florissante, féconde et luxuriante. La pensée écoféministe établit un lien entre nature et femme à travers leur système de domination: celui des hommes sur les femmes, et celui des humains sur la nature. S’il existe de multiples variantes au sein des théories écoféministes, cette étude se focalise sur l’écoféminisme social et politique qui prend en compte les oppressions intersectionnelles en lien avec le genre, la race et la classe.
Si la nature féminisée demeure un trope récurrent dans les oeuvres des auteures de la diaspora afro-caribéenne, son exploitation poétique se fait souvent l’écho d’une critique acerbe contre les oppressions coloniales et patriarcales. La féminisation des paysages caribéens reflète en effet les stigmates de l’exploitation coloniale qui semble perdurer à travers l’industrie du tourisme. Cette communication propose la mise en exergue d’une sélection de textes poétiques de Dionne Brand, Lorna Goodison, Grace Nichols et Olive Senior afin de démontrer comment l’association nature/femme devient porteuse d’une véritable esthétique écoféministe.
Il conviendra de déterminer dans quelle mesure ces poètes de la diaspora imposent leur propre vision de la nature caribéenne comme intrinsèquement liée au corps féminin. C’est bien par l’imagination que ces écopoètes parviennent à faire corps avec les paysages caribéens, une fusion poétique entre biodiversité et corporéité qui permet la résilience, la réaffirmation, voire la métamorphose des subjectivités féminines.
Mots-clés :
- Diaspora,
- biodiversité,
- corporéité,
- écoféminisme,
- écopoésie
Parties annexes
Bibliographie
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