Résumés
Abstract
Beginning in the 1950s, hundreds of cities in Canada and the United States experimented with closing major downtown shopping streets to automobile traffic and opening them up to pedestrians. The few scholars who have studied these pedestrian malls have emphasized their failure as an economic revitalization initiative: hopes that creating new public spaces would lure suburban shoppers downtown were frustrated, and few are still in operation today. This article takes a different approach, using a rich archive of sources on Toronto’s Yonge Street pedestrian mall (1971–4) to analyze its life as a public space. This is a revealing angle from which to understand the North American downtown in a period of automobility, urban renewal, and municipal reform. Over four summers, a range of historical actors invested the mall concept with their hopes and fears for the urban future and appropriated its spaces through everyday practices. As a result, the Yonge Street pedestrian mall acquired multiple identities: a site of sociability and displays of civic pride; a protest against pollution; a marketplace; a gathering place for youth; a spectacle of downtown life. This article explores the representations and street life that created these images of the mall, arguing that the experiment is best understood as a contested and disorderly public space. It also places the different historical actors and ideas that met on Yonge Street in the larger context of the postwar North American city.
Résumé
Au début des années 1950, des centaines de villes au Canada et aux États-Unis ont fait l’expérience de fermer des artères commerciales du centre-ville à la circulation motorisée au profit des piétons. Les quelques chercheurs qui se sont penchés sur ces rues piétonnes ont souligné l’échec qu’elles ont représenté en tant que stratégie de revitalisation économique. L’espérance que la création de ces nouveaux espaces publics attirerait au centre-ville les consommateurs des banlieues a été déçue, et très peu de ces espaces existent encore. Cet article adopte une approche différente en analysant la vie de ces espaces en tant qu’espaces publics, à partir des riches archives de la zone piétonne de la rue Yonge à Toronto (1971-74). Cet angle favorise la compréhension du centre-ville d’Amérique du Nord à une époque de motorisation, de renouveau urbain, et de réforme municipale. Pendant quatre étés, une série d’intervenants ont insufflé dans le concept de la rue piétonne leurs espoirs et leurs craintes pour l’avenir des villes, et se sont approprié ces espaces à travers différentes pratiques. La rue Yonge s’est acquis en conséquence plusieurs identités : un site de sociabilité et de démonstration de fierté civique, un geste de protestation contre la pollution, une place de marché, un lieu de rassemblement pour les jeunes, et un lieu où la vie du centre-ville s’offre en spectacle. Cet article explore donc les conceptions et la vie de rue ayant contribué à ces identités de l’avenue piétonne, et fait valoir que l’expérience est mieux comprise à travers son caractère d’espace public contesté. Il replace également les différents acteurs et idées qui, à cette époque, ont convergé sur la rue Yonge dans le contexte plus large de la ville nord-américaine d’après-guerre.