Résumés
Abstract
This article explores the links between urban restructuring, homelessness, and collective action in Toronto in the 1980s and 1990s. In Toronto, as elsewhere, urban restructuring at this time comprised a series of interconnected political-economic and spatial shifts, including economic and occupation change, gentrification, neo-liberal welfare state reform, and urban entrepreneurialism. Jointly, these political-economic shifts were implicated in the production and consolidation of new forms of socio-spatial polarization and segregation that dramatically changed the landscape of urban poverty. One of the most visible manifestations of the uneven effects of restructuring was the emergence and consolidation of mass homelessness. This changing landscape of poverty, in turn, produced a new landscape of political activism. It is this contested landscape that I explore in this article through a focus on homelessness as a primary mobilizing issue in opposition to restructuring during this key period in Toronto’s transition into a second-tier world city. I argue that urban restructuring, homelessness, and the dynamics of collective action were linked in two important ways. First, collective advocates and activists defined the crisis of homelessness as a direct effect of urban restructuring; in this way collective action mobilized to defend the interests of homeless people was simultaneously a collective struggle to contest urban restructuring. Second, the politics of restructuring directly informed the dynamics of collective action over time, influencing their organizational, strategic, and tactical dimensions.
Résumé
Cet article explore les liens entre la restructuration urbaine, l’itinérance et l’action sociale à Toronto durant les années 1980 et 1990. À Toronto, comme ailleurs à cette époque, la restructuration urbaine allait de pair avec une série de changements politico- économiques et spatiaux inter-reliés, incluant des changements économiques et professionnels, la gentrification, des réformes liées à la gestion néolibérale et des changements dans la mentalité urbaine d’entreprenariat. L’ensemble de ces transformations ont joué un rôle dans la production et la consolidation de nouvelles formes de polarisation socio-spatiale et de ségrégation qui ont fortement marqué le portait de la pauvreté urbaine. L’une des manifestations les plus évidentes des effets d’inégalité de la restructuration a été l’émergence et la consolidation de l’itinérance à un niveau important. Cette transformation de la pauvreté a par la suite entraîné des changements dans les tendances de l’activisme politique. Ce sont ces transformations de l’activisme politique que cet article explore, en se concentrant sur l’itinérance en tant que moteur fondamental de la mobilisation et de la résistance à la restructuration urbaine durant cette période importante pendant laquelle Toronto devenait une ville de deuxième rang international. On avance donc que la restructuration urbaine, l’itinérance et les tendances de l’action sociale sont inter-reliées de deux principales façons. Premièrement, les représentants et les militants de l’action sociale ont défini la crise de l’itinérance comme un effet direct de la restructuration urbaine ; ainsi l’action collective, en se mobilisation pour la défense des itinérants, consistait également en un mouvement de contestation de la restructuration urbaine. Deuxièmement, avec le temps, les politiques de restructuration ont déterminé les tendances de l’action sociale, en influençant leur organisation, leurs stratégies et les aspects tactiques de leur action.