EN :
In 1880, Jarvis Street, just east of Toronto’s central business district, was the city’s premier residential district, home to notable Torontonians such as the Masseys and the Gooderhams. By 1920, the street would host a new group of young, unattached, white-collar workers. Changes to the social, demographic, and occupational character of Jarvis Street were accompanied by physical changes to its built form. The family estates of the nineteenth-century elite were converted into boarding and rooming houses, or torn down and replaced by some of the city’s first apartment buildings. These changes were driven by the growth of corporate capitalism in Toronto and the attendant growth of white-collar workers, as well as changes to urban form associated with the growth of the city outwards. This article examines the relationship between neighbourhood change and larger socio-economic changes occurring across the North American urban landscape at the time. It does so by using a variety of historical data, including City of Toronto tax assessments, city directories, as well as contemporary newspaper accounts. This case study of Jarvis Street’s social, gender, occupational, and physical changes shows the way that larger socio-economic processes are written at the scale of the neighbourhood. In doing so, it demonstrates the importance of understanding neighbourhood change as local materialization of larger social, economic, and demographic processes.
FR :
En 1880, Jarvis Street, juste à l’est du quartier des affaires de Toronto, était le quartier résidentiel de l’élite de la ville, accueillant plusieurs Torontois notables comme les familles Massey et Gooderham. En 1920, on y trouvait un nouveau groupe de jeunes cols blancs indépendants. Ces changements à caractère social, démographique et professionnel ont été accompagnés par des changements physiques à la forme construite de la rue Jarvis. Les résidences familiales de l’élite du XIXe siècle ont été converties en pensions et en maisons de chambres, ou démolies et remplacées par quelques-uns des premiers immeubles d’habitation de la ville. Ces changements ont été motivés par le développement du capitalisme corporatif à Toronto et la croissance concomitante des cols blancs, ainsi que par les modifications à la forme urbaine associées à la croissance de la ville vers l’extérieur. Cet article examine la relation entre le changement au niveau du quartier et les changements socio-économiques survenus dans le paysage urbain en Amérique du Nord à l’époque. Il le fait en utilisant des données historiques variées, dont les registres d’impôts de la ville de Toronto, les annuaires de ville, ainsi que des articles de journaux contemporains. Cette étude de cas des changements sociétaux et au niveau du genre, du travail et de la forme physique de la rue Jarvis démontre la façon dont les processus socio-économiques plus larges s’inscrivent à l’échelle du quartier. Ce faisant, elle démontre l’importance de comprendre l’évolution des quartiers comme matérialisation locale des processus sociaux, économiques et démographiques.