EN :
In 1970, youthful researchers carried out participant-observer studies of the drug scene in Vancouver, Winnipeg, Toronto, Montreal, and Halifax. This ethnographic research, prepared for the federal Commission of Inquiry into the Non-Medical Use of Drugs (the LeDain Commission), was part of the commission’s extensive series of unpublished studies. The commission, which released an initial report in 1970, one on cannabis in 1972 and a final report in 1973, adopted a broad approach to the issue of drugs and society. This article examines the unpublished studies as examples of social science “intelligence gathering” on urban social problems. The reports discussed the local market in illegal drugs, its geographic patterns and organizational features, the demographic characteristics of drug sellers and consumers, the culture of the drug scene, and the attitudes of users. Unlike earlier sociological and anthropological studies that focused on prisoners and lower-class “junkies” or more recent studies that examine marginalized inner-city populations, the city studies reflected the era’s fixation on middle-class youth culture and the addiction-treatment sphere’s growing concern with amphetamine abuse.
FR :
En 1970, de jeunes chercheurs ont effectué des recherches basées sur des participants observateurs dans les milieux de la drogue à Vancouver, Winnipeg, Toronto, Montréal et Halifax. Ces recherches ethnographiques, effectuées pour le compte de la Commission fédérale d’enquête sur la consommation non médicale de drogues (Commission LeDain), faisaient partie d’un vaste programme de recherche non publiée. La commission, qui a déposé un rapport préliminaire en 1970, un rapport sur le cannabis en 1972 et un rapport final en 1973, a adopté une approche globale de la question des drogues et de la société. Cet article examine ces études non publiées en tant qu’exemple d’une collecte de renseignements relevant des sciences sociales au sujet de problèmes sociaux urbains. Les rapports traitaient du marché local des drogues illégales, de sa répartition géographique, de ses aspects organisationnels, des caractéristiques démographiques des vendeurs et des acheteurs de drogues de la culture du milieu de la drogue, et du comportement des consommateurs de drogues. Contrairement aux études plus anciennes qui ont adopté une approche sociologique et anthropologique des prisonniers et des « junkies » des classes défavorisées, ou à celles plus récentes qui ont étudié les populations marginales des villes, ces études reflètent l’intérêt de cette période pour la culture de la jeunesse des classes moyennes et pour la préoccupation croissante des milieux du traitement des dépendances pour l’usage des amphétamines.