Résumés
Abstract
Between the mid-1970s and the mid-1980s there was a wave of citizen-initiated preservation activity in Washington, DC, much of it directed towards identifying and expanding neighbourhood historic districts. These efforts were driven by several different events and influences that coalesced in the period: a new sense of local control that came with the establishment of municipal self-government in the District of Columbia after 1975; the expectation that a comprehensive historic preservation law would be enacted in the district; the U.S. Supreme Court’s affirmation of the legality of preservation controls in 1978; and the renewed salience of the idea of place that affected everything from community art and neighbourhood activism to urban design and architectural theory. This paper addresses this moment of intense activity by investigating the ways in which preservation advocates in one neighbourhood, Dupont Circle, sought to expand their historic district. The proposal to add several square miles of new territory to the designated historic area was led by a predominantly white preservation organization, the Dupont Circle Conservancy. The proposal aroused significant opposition from a group calling itself the 14th and U Street Coalition, which styled itself as the representative of African-American interests and historical identity in neighbouring Shaw. They protested that the Dupont Circle preservationists were attempting to annex their neighbourhood and with it, their history. At first glance this conflict appears to be a predictable case of inner city gentrification fought along the lines of racial identity. But when examined more carefully, the series of claims and counter-claims embedded in the conflict exposed a more nuanced set of issues related to skin tone, class, and historical entitlement. The conflict highlighted the absence of any agreement about what constituted the historicity of such a historic area and cast doubt over who might be qualified speak on behalf of the history contained in such an area.
Résumé
Entre les années 1970 et 1980, la ville de Washington, DC, est l’objet d’un mouvement en faveur de la préservation du patrimoine bâti initié par des citoyens. Ces derniers réclament l’agrandissement des secteurs patrimoniaux protégés. Différents évènements et circonstances incitent les groupes de citoyens à unir leurs efforts au cours de cette période : une nouvelle perception de contrôle local qui émerge avec l’établissement du gouvernement municipal du District de Columbia à partir 1975, de nouvelles attentes quant au fait que la municipalité doive élaborer des règlements extensifs touchant à la préservation du patrimoine, l’affirmation en 1978 de la légalité des lois de conservation par la Cour suprême des États-Unis et la montée en puissance que la notion de l’esprit du lieu a eu des répercussions en ce qui à l’art communautaire, à l’activisme, au design urbain et à la théorie architecturale. Cet article se concentre sur cette période d’activité intense en examinant comment les partisans de la conservation patrimoniale de Dupont Circle ont tenté d’agrandir le territoire protégé de ce quartier. La proposition pour l’agrandissement substantiel de la zone historique a été menée par un groupe, le Dupont Circle Conservancy, composé principalement de blancs. Elle a été fortement contestée par un groupe se nommant le 14th and U Street Coalition et qui se disait être le représentant des intérêts afro-américains et de l’identité historique du quartier voisin Shaw. Selon ce groupe, les protagonistes de la préservation de Dupont Circle cherchaient à annexer leur quartier, et, en même temps, leur histoire. À première vue, il appert que cet exemple représente un cas prévisible de lutte raciale causée par l’embourgeoisement d’un quartier urbain central. Or, une analyse plus approfondie montre que cet évènement implique une série de requêtes démontrant des nuances ayant trait à la couleur de la peau, la classe sociale et les revendications historiques. Ce conflit a surtout fait ressortir l’absence de tout consensus sur la signification même de l’intérêt historique du quartier et a mis en question la légitimité de ceux qui se sont exprimés sur la valeur historique du secteur.