Résumés
Abstract
In 2006 Melbourne, Australia, played host to an almost monthly lineup of major international sporting and cultural events: the Australian Open Tennis tournament, the Commonwealth Games and associated cultural festival, a Formula One Grand Prix, an International Flower and Garden Show, an arts festival, and what is billed as the third largest comedy festival in the world. Almost all of these events were staged primarily in a revitalized region within a five-kilometre radius of the city centre, and all—bar the Commonwealth Games—are annual events, part of a deliberate economic and tourism strategy that attempts to sell Melbourne as an “events city.” This paper charts the emergence of this events strategy and argues that, rather than being a phenomenon of the 1990s as is often assumed, its origins lie in the early 1980s and was a deliberate response to deindustrialization, urban decay, and “crisis” in the inner Melbourne economy in the 1970s. The paper recognizes the many successes of this economic policy but raises questions about a policy that adds to a growing economic gap between the now prosperous, gentrified inner city and the increasingly marginalized outer zones of the metropolis.
Résumé
En 2006, la ville de Melbourne en Australie a été l’hôte d’une série d’événements sportifs et culturels d’envergure internationale: le tournoi de tennis Open d’Australie, les Jeux du Commonwealth auxquels était associé un festival culturel, un Grand Prix de Formule 1, un festival international d’horticulture et de jardins, un festival d’arts et un festival de l’humour qui fut alors présenté comme le plus grand au monde. Presque tous ces événements se sont déroulés dans une zone revitalisée se trouvant dans un rayon de cinq kilomètres du centre de la ville. Tous, à l’exception des Jeux du Commonwealth, sont devenus des événements annuels et ils s’inscrivent dans une stratégie délibérée de développement économique et touristique visant à promouvoir Melbourne comme une ville de festivals et de grands événements. Cet article reconstitue la mise en forme de cette stratégie de revitalisation du centre. J’y argumente que cette stratégie n’a pas été élaborée dans les années 1990 comme il l’est souvent évoqué. Visant à relancer l’économie du centre de Melbourne, cette approche soutenue par les pouvoirs publics en partenariat avec les acteurs privés et civiques trouve plutôt ses origines dans les années 1980 alors que Melbourne traversait depuis une dizaine d’années une phase de désindustrialisation et de dévitalisation urbaine. Tout en reconnaissant les retombées positives de cette stratégie de développement économique sur la vitalité du centre, cet article soulève aussi des enjeux reliés à l’écart économique prévalant entre les zones prospères et gentrifiées du centre-ville et les secteurs excentriques de plus en plus marginalisés de la métropole.