Urban History Review
Revue d'histoire urbaine
Volume 35, numéro 2, spring 2007 The Politics and Memory of Deindustrialization in Canada Sous la direction de Steven High
Sommaire (8 articles)
Articles
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Introduction
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Victoria Debates Its Post-industrial Reality: Tourism, Deindustrialization, and Store-Hour Regulations, 1900-1958
Michael Dawson
p. 14–24
RésuméEN :
By examining local debates about store-hour regulations in Victoria, BC, this article highlights the extent to which the city's decision to pursue tourism promotion as an economic alternative to traditional industry divided the local community. Some community members championed tourism as an effective alternative economic strategy and fought to eliminate the city's store-hour restrictions, especially the Wednesday half-holiday, because they believed these restrictions limited tourist expenditures. Others strenuously opposed the elimination of these restrictions on the grounds that they served the social and cultural interests of the local community. The article calls for a more flexible understanding of “deindustrialization” that views the term less as an “era” and more as an inherent characteristic of capitalism and argues that the recent literature on deindustrialization holds important lessons for historians examining the period before 1970.
FR :
En examinant les débats qui ont eu lieu à Victoria, en Colombie-Britannique, sur les heures d’ouverture des magasins, cet article souligne jusqu’à quel point la décision de la municipalité de poursuivre le tourisme comme alternative économique à l’industrie traditionnelle a divisé la communauté locale. Certains membres de la communauté défendaient l’efficacité du tourisme comme alternative économique et réclamaient l’élimination des règlements municipaux sur les heures d’ouverture, notamment la fermeture d’une demi-journée le mercredi, croyant que ces restrictions limitaient les dépenses des touristes. D’autres s’opposaient vigoureusement à l’élimination de ces restrictions sous prétexte qu’elles servaient les intérêts culturels et sociaux de la communauté. Cet article appelle à une compréhension plus flexible de la « désindustrialisation » qui voit celle-ci moins comme « période historique » que comme caractéristique inhérente au capitalisme et soutient la littérature récente sur le thème de la désindustrialisation contient d’importantes leçons pour les historiens qui examinent la période d’avant 1970.
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When Ghosts Hovered: Community and Crisis in a Company Town, Britannia Beach, British Columbia, 1957-1965
Katharine Rollwagen
p. 25–36
RésuméEN :
This article compares two shutdowns in the copper-mining town of Britannia Beach, British Columbia. It explores the extent to which community was a “sufficiently empowering myth” to unite residents against their employers' respective closure attempts. During a 1958 shutdown triggered by plummeting copper prices, divisive notions of community, coupled with loyalty to long-time employer Britannia Mining and Smelting Company, produced despair rather than resistance among residents. Most left Britannia to find other work, and few returned when the mine reopened ten months later. Conversely, when the town's future was again at risk during a labour dispute in 1964, workers reacted with stiff resistance. When the new owner, the Anaconda Company, threatened to close the mine, striking employees mounted a united campaign and called for support from across Canada to keep the mine open. When the dispute was settled seven months later, the union claimed victory over an American corporate giant. This commuter workforce with loose social ties had successfully used notions of local and national community to foster militancy against their employer. The case of Britannia demonstrates how community can both restrain and rouse workers and town residents, shaping their diverse reactions to deindustrialization.
FR :
Le présent article met en comparaison deux fermetures qui ont eu lieu dans la ville minière de Britannia Beach en Colombie-Britannique. Il explore dans quelle mesure la notion de communauté a été un « mythe suffisamment fort » pour unir les résidents contre les tentatives de fermeture de leurs employeurs. Durant l’arrêt de 1958 précipité par une chute des cours du cuivre, des notions opposées de communauté de concert avec des élans de loyauté envers l’employeur de longue date, la Britannia Mining and Smelting Company, ont suscité des sentiments de désespoir plutôt que de résistance chez les résidents. La plupart ont quitté Britannia pour se trouver du travail ailleurs, et peu sont revenus quand la mine a rouvert ses portes dix mois plus tard. En revanche, quand l’avenir de la ville a de nouveau été mis en doute lors d’un conflit de travail en 1964, les ouvriers ont réagi fermement. Lorsque le nouveau propriétaire, l’Anaconda Company, a menacé de fermer la mine, les grévistes ont organisé un front uni et fait appel à des confrères de partout au Canada pour garder la mine en opération. Une fois le différend réglé sept mois plus tard, le syndicat a crié victoire contre un conglomérat américain. Une main-d’œuvre migrante, malgré ses faibles liens sociaux, avait invoqué des notions de communauté locale et nationale afin de rallier le groupe à la cause qui l’opposait à l’employeur. Le cas de Britannia montre comment la notion de communauté peut à la fois atténuer et exacerber la réaction des ouvriers et des résidents, influençant ainsi leur façon de vivre la désindustrialisation.
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Industrial Sunrise? The Chrysler Bailout, the State, and the Re-industrialization of the Canadian Automotive Sector, 1975-1986
Dimitry Anastakis
p. 37–50
RésuméEN :
After 1980 deindustrialization was the prevailing condition in the North American automotive industry—but not in Canada. Much of that difference was due to an aggressive federal intervention that demanded investment and production from foreign automakers. Using Chrysler as a case study, the paper asserts that state policies such as the 1980 bailout and the 1965 Canada-U.S. Auto Pact actually led to a re-industrialization of the Canadian sector. The paper challenges older dependency theories that assume deindustrialization, and recent work that focuses upon worker activism, as the reason that Canada's industrial heartland did not rust.
FR :
Depuis 1980, l’industrie automobile nord-américaine est caractérisée par la désindustrialisation. Toutefois, grâce à une intervention musclée de l’État, le Canada échappe à cette tendance. En effet, l’État canadien a formulé des exigences strictes quant à l’investissement et la production des fabricants automobiles étrangers. En prenant le fabricant Chrysler comme exemple, cette étude souligne que les politiques étatiques telles que le renflouement de 1980 et le Pacte de l’automobile de 1965 ont engendré une réindustrialisation du secteur automobile canadien. De ce fait, l’étude remet en question les théories plus anciennes concernant la dépendance et les travaux plus récents qui attribuent la réindustrialisation au militantisme ouvrier.
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Interpreting Personalized Industrial Heritage in the Mining Towns of Cumberland County, Nova Scotia: Landscape Examples from Springhill and River Hebert
Robert Summerby-Murray
p. 51–59
RésuméEN :
As analysis of deindustrialization shifts from economic processes to community response, public landscapes become the locus for the struggle over memory. The interpretation of collective memory has been considered through oral histories, worker narratives, and public art. Missing from this analysis, however, are the personalized landscapes that also contribute to the understanding of industrial heritage in deindustrializing cities and small towns. This article considers a small number of artifacts and constructed objects that create personalized landscapes of industrial heritage in two mining towns in Cumberland County, Nova Scotia. Interpreting these landscapes highlights their ambiguity, the contributions they may make to processes of local cultural resistance, and their intensely personal motivation. The analysis questions the extent to which these landscapes reflect a wider coherent heritage discourse or function to reinforce local community, family, and place identity.
FR :
Réponses communautaires, la lutte pour la mémoire devient centrée sur le paysage public. L’interprétation de la mémoire collective a été étudiée à travers les histoires orales, les récits des travailleurs et l’art public. Cependant, les paysages personnalisés qui contribuent aussi à la compréhension du patrimoine industriel dans les villes et petites communautés désindustrialisées manquent à cette analyse. Cet article étudie un petit nombre d’objets fabriqués qui créent le paysage personnalisé du patrimoine industriel de deux villes minières du comté de Cumberland, Nouvelle-Écosse. L’interprétation de ces paysages accentue leur ambiguïté, ainsi que la contribution qu’ils peuvent offrir aux processus de résistance culturelle locale et leur motivation intensément personnelle. L’analyse examine à quel point ces paysages reflètent un plus vaste discours patrimonial cohérent ou servent à renforcer l’identité de la communauté locale, de la famille et du lieu.
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“A Future in the Past”? Tourism Development, Outport Archaeology, and the Politics of Deindustrialization in Newfoundland and Labrador in the 1990s
James Overton
p. 60–74
RésuméEN :
The fishing industry crisis of the 1990s saw the already precarious economic base of the many towns and small communities further eroded in Newfoundland and Labrador. The situation was made worse by both federal and provincial pursuit of programs of economic liberalization that sought to limit the role of the state in economic and social affairs.
As the effects of the crisis were felt, and established state supports were weakened, tourism was embraced by a growing body of local development and heritage organizations as a way of restoring the shattered economic base of many communities. Limited, short-term funding for some tourism-related projects was provided mostly from government programs, largely as a means of politically managing the structural adjustment that was being pursued.
This paper examines the role of the state policy in deindustrialization. After discussing the crisis in Newfoundland and Labrador and the promotion of community development in response to that crisis, some of the problems associated with tourism development and “outport archaeologyn” are outlined. Focusing on sustainability and survival, an assessment is made of the role of tourism in dealing with crisis in the once-fishing-dependent communities of Newfoundland and Labrador.
FR :
Déjà précaire, l’économie de base de nombreuses villes et petites communautés de la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador s’est détériorée davantage pendant la crise de l’industrie de pêche des années 1990. La situation s’est aggravée lorsque les gouvernements fédéral et provincial ont mis en œuvre des programmes de libéralisation économique ayant comme objectif de limiter le rôle de l’état dans les domaines économiques et sociaux.
Pendant que les effets de la crise se faisaient sentir et que l’aide provenant de l’état diminuait, le tourisme est devenu, pour un nombre augmentant de groupes locaux de développement et d’organismes de conservation du patrimoine, un moyen de restaurer l’économie de base bouleversée de plusieurs communautés. Du financement limité et à court-terme pour quelques projets reliés au domaine du tourisme provenait en grande partie d’un ensemble de programmes gouvernementaux employés principalement comme moyen de diriger politiquement l’ajustement structurel recherché.
L’article qui suit examine le rôle de la politique de l’état face à la désindustrialisation. Après avoir abordé le sujet de la crise économique en Terre-Neuve-et-Labrador et le développement communautaire qui fut favorisé suite à cette crise, un aperçu de quelques problèmes associés au développement du tourisme et à l’archéologie des collectivités isolées sera présenté. Ensuite, le rôle joué par l’industrie du tourisme dans la crise des communautés de Terre-Neuve-et-Labrador, qui étaient auparavant dépendantes de l’industrie de la pêche, est évalué dans l’axe de la pérennité et de la survie.
Public History Essay / Exhibition Review
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Deindustrialization as Public History: An Exhibition at the Manitoba Museum
Sharon Reilly
p. 77–82
RésuméEN :
The mass settlement and industrialization of southern Manitoba that began in the 1870s, and the reversal of much of this development in the twentieth century, is a major theme of the newest permanent gallery at the Manitoba Museum. This paper examines this history of industrial activity and deindustrialization and explores how these processes have been interpreted in the Parklands/Mixed Woods Gallery. Three distinct industries are considered: the Leary Brick Works in Roseisle, the Manitoba Glass Company of Beausejour, and Mary Maxim Limited, a mail-order woollens company that began in the village of Sifton.
FR :
La forte colonisation et l’industrialisation massive du sud du Manitoba à partir des années 1870, et le recul d’une grande partie de ce développement au cours du XXe siècle, est l’un des principaux thèmes de la plus récente exposition permanente du Manitoba Museum. Le présent article étudie cette industrialisation et désindustrialisation et analyse comment ces processus ont été interprétés dans la salle des forêts-parcs/forêts mixtes. Trois industries distinctes sont étudiées : la Leary Brickworks de Roseisle, la Manitoba Glass Company de Beausejour et Mary Maxim, une entreprise de vente par correspondance de lainages qui a vu le jour dans le village de Sifton.