Résumés
Abstract
In late-nineteenth- and early-twentieth-century Saint-Henri, the street was a contested space. The local elite's municipal management of public space conflicted with the popular social use of the streets, both in the design and promotion of the main commercial street, rue Notre-Dame, and in the moral regulation of street behaviour. Political negotiation was limited to male property owners, for restrictions on the municipal franchise in a bourgeois liberal democracy excluded most women, many tenants, and all street vagrants. Mounting public debt resulting from the promotional politics of expropriation and bonusing incited popular resistance and, in 1905, led to annexation to the city of Montreal. The local elite directed the use of public space in ways that conformed with their private perspectives. Local by-laws and policing efforts largely succeeded in eliminating or displacing criminal and disruptive behaviour on rue Notre-Dame by day, but nightly disturbances and illicit activities were common on adjoining residential streets, in hidden areas, and in the neighbouring community of Sainte-Cunégonde. A wider range of primary sources, including photographs and sketches, are crucial to disclosing the class and gendered nature of street life.
Résumé
Dans le Saint-Henri de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, la rue était un espace disputé. L’administration municipale par l’élite locale de l’espace public entrait en conflit avec l’utilisation sociale populaire des rues, à la fois par rapport à la conception et à la promotion de l’artère commerciale principale, la rue Notre-Dame, et au code moral de comportement public. La négociation politique se limitait aux propriétaires masculins, puisque les restrictions touchant le droit électoral municipal en démocratie libérale bourgeoise excluaient la plupart des femmes, de nombreux locataires et tous les vagabonds. Le fait d’augmenter la dette publique par une politique promotionnelle d’expropriation et des compensations a suscité une résistance populaire et, en 1905, a mené à l’annexion à la Ville de Montréal. L’élite locale a administré l’utilisation de l’espace public conformément à ses propres perspectives. Et, si les règlements locaux et les efforts relatifs au maintien de l’ordre ont grandement contribué à éliminer ou à déplacer les comportements criminels et perturbateurs de la rue Notre-Dame en plein jour, l’agitation nocturne et les activités illicites étaient monnaie courante dans les rues résidentielles adjacentes, les endroits camouflés et la communauté avoisinante de Sainte-Cunégonde. Un large éventail de sources primaires, comprenant des photographies et des esquisses, servent d’éléments critiques pour révéler la classe sociale et le sexe des acteurs de la rue.
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