Résumés
Résumé
Entre 1911 et 1945, plus d’une centaine de sociétés de prêt juives sont fondées à Montréal. Leur apparition correspond à un moment crucial dans la vie de cette communauté. Les formes qu’elles prennent et la variété de leurs orientations sont également à son image et témoignent des clivages sociaux et idéologiques qui la marquent. Mais par ailleurs, ces sociétés, dont la majorité sont des coopératives de crédit, se multiplient au moment où le mouvement des caisses populaires Desjardins prend son essor à travers le Québec. Ce parallélisme nous oblige à les considérer dans un contexte plus large et à nous interroger aussi sur les liens que ces mouvements peuvent entretenir.
Abstract
More than a hundred Jewish loan societies were founded in Montreal between 1911 and 1945. Their emergence corresponds with crucial circumstances in the development of this cultural community. The form that these societies took and the diversity apparent in their orientations also reflect class differences and ideological ruptures present in it. These societies, the majority of which were credit cooperatives, tended to multiply at the moment when the caisses populaires Desjardins were taking off across Quebec. This parallel situation forces us to consider these Jewish institutions in a larger context and to raise the issue of the links that the two movements might have had between themselves.
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Parties annexes
Remerciements
L’analyse présentée ici a été réalisée dans le cadre d’une recherche subventionnée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada entre 1998 et 2001. Julie Guyot, Luc Dessureault, Marilyne Lafrenière et Thomas Vuillemin m’ont assistée à différentes étapes de ce travail. Catherine Lessard, professionnelle de recherche au Centre interuniversitaire d’études québécoises, a réalisé la carte et le montage d’en-têtes qui l’accompagnent. Je remercie cordialement Janice Rosen, du service des archives du Congrès juif canadien (CJC), et Rénald Lessard, des Archives nationales du Québec à Québec (ANQ) de l’aide qu’ils m’ont apportée. Les appréciations, critiques et suggestions des trois lecteurs externes de la Revue d’histoire urbaine m’ont été fort utiles et je remercie sincèrement ces lecteurs. Enfin, je tiens à remercier Pierre Anctil qui a accepté de lire et de commenter une version antérieure de ce texte et m’a fait bénéficier de ses connaissances du yiddish et de l’hébreu.