EN :
To a remarkable extent the course of Canadian housing policy from 1935 to 1952 was set by the deputy minister of finance, W. C. Clark. By developing programs that stimulated the building of new homes for sale, he was able to deflect growing calls for a substantial federal program of subsidized low rental housing. Working in close consultation with representatives of mortgage-lending institutions, including D'Arcy Leonard, and with David Mansur, inspector of mortgages for Sun Life and later president of Central Mortgage and Housing Corporation, Clark was able to build an alliance of realty interests, home builders, life insurance companies, and material supply companies, such as retail lumber dealers. This alliance prevailed over public-housing supporters: trade unions, large construction companies, architects, social workers and urban planners. Clark was largely responsible for drafting the Dominion Housing Act of 1935 and the national housing acts of 1938 and 1944. Although all his legislation was geared to building new homes, and reducing political criticism, these acts also contained misleading and unworkable provisions for low-income housing. During World War II Clark reluctantly accepted rent-control and federal rental housing, but he restricted their scope and oversaw their phasing out by his long-time associate Mansur. Clark was also crucial in developing government programs that fostered large residential builders to plan future urban communities.
FR :
De 1935 à 1952, le Ministre des Finances W. C. Clark détermine, dans une très large mesure, l’évolution de la politique canadienne de logement. Clark parvient à faire dévier de leur objectif les demandes croissantes en faveur de l’instauration d’un programme fédéral substantiel d’aide aux logements à loyer modique, en créant des programmes qui servent à stimuler la construction et la vente de nouvelles maisons. Travaillant en étroite consultation avec les représentants des institutions de prêts hypothécaires, notamment avec d’Arcy Leonard et David Mansur, alors vérificateur des hypothèques à la Sun Life et par la suite président de la Société centrale d’hypothèques et de logement, Clark réussit à établir une alliance entre les intérêts immobiliers, les entrepreneurs, les compagnies d’assurance-vie et les entreprises de matériaux de base, notamment les détaillants de bois de construction. Cette alliance l’emporte sur les partisans du logement public : syndicats, grandes compagnies de construction, architectes, travailleurs sociaux et urbanistes. Clark a grandement contribué à la rédaction du Dominion Housing Act de 1935 et à la Loi nationale sur l’habitation de 1938 et 1944. Toutes ces lois visent à développer la construction de nouvelles habitations familiales. Afin de museler la critique, ces lois comportent également des dispositions, fallacieuses et inapplicables, en faveur des logements à bon marché. Durant la seconde guerre mondiale, Clark accepte à contrecœur d’instaurer un contrôle du coût des loyers ainsi qu’un programme fédéral de logements locatifs, mais il restreint leur portée et voit à l’élimination progressive de ces programmes; David Mansur, son associé de longue date, s’en charge. Le rôle de Clark est également déterminant dans l’élaboration de programmes gouvernementaux qui favorisent les plans de développement urbain des grands constructeurs résidentiels.