EN :
Montreal's "terrace townscape" emerged in the 1850s and 1860s and has since disappeared. It represented a conjuncture of forces peculiar to Montreal among British North American cities. The terrace — the uniting of a homogeneous group of attached houses behind a single monumental facade — concentrated on a plateau, between the older city to the south and the high-prestige homes on the slope to the north. Such housing flowed, in one sense, from the speculative development of wealthy landowners. The developnent was driven by the growth of the city and the concurrent housing boom of the 1850s and 1860s, coupled with the desire of the better classes to move from the noisome, dangerous and constricted older areas. Improvements in the urban infra-structure, especially the construction of water-works, made new development on higher lands feasible. The "terrace" form or fashion also derived from an architecturally and socially acceptable formula, rooted in British precedents, especially those of prestigious London. It was, finally, a form or fashion that was "indubitably linked with a strong upper middle class sector of the population" found only in administrative and commercial cities, and in British North Anerica found only in sufficient strength in Montreal.
FR :
À Montréal, le paysage urbain composé de maisons en bande (la « terrace »), surgi pendant les années 1850 et 1860, a maintenant disparu. Il incarnait la rencontre de forces que, seul parmi les grandes villes de l’Amérique du Nord britannique, Montréal renfermait. La « terrace », qui rassemblait derrière une même façade monumentale un groupe homogène de maisons en bande, se confinait à un plateau situé entre la vieille ville au sud et les prestigieuses maisons étagées sur la pente au nord. Ce type d’habitation s’est répandu en quelque sorte grâce aux opérations spéculatives de riches propriétaires fonciers, encouragées par le développement de la ville et le fort accroissement simultané du nombre des logements entre 1850 et 1869, ainsi que le désir, de la part des classes supérieures, de quitter les vieux quartiers repoussants, dangereux et exigus. Des améliorations de l’infrastructure urbaine et en particulier la construction d’installations hydrauliques ont rendu possible le lotissement des terres élevées. La formule ou la mode de la construction en bandes représentait en outre une forme acceptable d’un point de vue architectural et social, et qui trouvait ses racines dans des exemples britanniques, spécialement ceux de Londres la prestigieuse. Il s’agissait finalement d’une formule ou d’une mode, « incontestablement liée à une haute bourgeoisie puissante » qui ne se trouve que dans les grandes villes administratives et commerciales et qui, en Amérique du Nord britannique, ne s’est fortement manifestée qu’à Montréal.