EN :
Between 1912 and 1925, the Ontario communities of Kitchener and Waterloo experienced two distinct phases of city planning ideas and proposals. The second phase, in which Thomas Adams and Horace Seymour were the professional planners, led to the adoption of Canada's first urban zoning by-law. Stages in the planning process have been reconstructed, mainly from research in records of the municipal councils and boards of trade and from the daily newspapers. The emphasis is on local perceptions of planning, planning as an issue in local politics and the interaction between outside planners and the local community. Themes include the significance of key individuals and the press in leading public opinion, the reluctance of municipal councils to antagonize the voters, and recurrent suspicions of the motives of those who advocated planning. The case-study also illustrates the diffusion of ideas about planning, as of other aspects of urban reform, from large metropolitan centres to smaller cities, and the transition in these derived concepts from "City Beautiful" ideals to political realistic type of plan.
FR :
Entre 1912 et 1925, les municipalités ontariennes de Kitchener et de Waterloo ont connu, en matière d’urbanisme, deux courants d’idées successifs. Le deuxième, inspiré par les urbanistes Thomas Adams et Horace Seymour, a abouti à l’adoption du premier règlement de zonage urbain au Canada. On a pu reconstituer les étapes de ces plans d’aménagement, grâce aux données recueillies dans les archives des conseils municipaux et des chambres de commerce, ainsi que dans les quotidiens de l’époque. L’auteur s’est intéressé surtout aux façons dont l’urbanisme a été perçu sur le plan local, sur son importance dans la politique municipale, et sur l’interaction entre les urbanistes venus de l’extérieur et la communauté : rôle de personnalités importantes et de la presse dans l’orientation de l’opinion publique, réticence des conseils municipaux à contrarier l’électorat, soupçons constants quant aux motifs des tenants de l’urbanisme. Cette étude individuelle illustre aussi la façon dont les concepts d’aménagement, comme ceux de tous les autres aspects de la réforme urbaine, se sont diffusés des grandes métropoles jusque dans les villes de moindre importance, ainsi que la transition entre des visions idéalistes de « la belle ville » et un urbanisme économiquement plus acceptable et politiquement plus réaliste.