TTR
Traduction, terminologie, rédaction
Volume 27, numéro 1, 1er semestre 2014 Lecture et traduction Reading and Translation Sous la direction de Jane Wilhelm
Sommaire (13 articles)
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Présentation
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Giono, Translator or Reader of Moby-Dick?
Isabelle Génin
p. 17–42
RésuméEN :
The article discusses the interaction between reading and translating, in the case of the first unabridged translation of Moby-Dick into French by Jean Giono, Lucien Jacques and Joan Smith, published by Gallimard in 1941. After a brief survey of the status of that translation—an important cultural landmark in France—the paper examines what the paratext (Giono’s diary, notes and letters) and the typescripts reveal about a seemingly paradoxical situation: Giono’s keen reading of Moby-Dick on the one hand and the simplification and clarification strategies adopted in the translation on the other hand. A selection of stylistic analyses illustrates both the choices made by the translators and the part played by each participant in the project. It appears that Giono did not necessarily misread Moby-Dick, underestimating its scope and significance. Instead, after reading the novel, he grew indifferent to its translation and concentrated his energy on his own writing in which he re-invested his reading experience. As to the other co-translators, Joan Smith provided a word-for-word translation of the text that made no attempt at interpreting the text, while Lucien Jacques strove to re-write Smith’s literal first draft, in spite of his difficult position as a non-reader (albeit an enthusiastic one) of Moby-Dick.
FR :
Cet article étudie les rapports entre lecture et traduction dans le contexte de la première traduction intégrale en français de Moby-Dick, traduction réalisée par Jean Giono, Lucien Jacques et Joan Smith, et publiée par Gallimard en 1941. Après avoir dressé un rapide bilan du statut de cette traduction, devenue référence culturelle majeure en France, l’article s’attache au paratexte (le journal, les notes et les lettres laissés par Giono) et aux tapuscrits pour éclairer ce qui semble paradoxal : d’un côté la lecture attentive que Giono fait de Moby-Dick, et de l’autre les stratégies de clarification et de simplification déployées dans la traduction. Quelques analyses stylistiques illustrent les choix de traduction ainsi que le rôle joué par chacun des participants. Il apparaît que Giono n’a pas mal lu Moby-Dick, ni sous-estimé son importance et sa portée, mais plutôt qu’après avoir lu le roman, il s’est désintéressé de sa traduction et a concentré ses efforts sur ses propres oeuvres, ré-investissant dans celles-ci l’expérience de sa lecture. Quant aux autres traducteurs, Joan Smith a proposé une traduction mot à mot qui n’interprète pas le texte tandis que Lucien Jacques s’est efforcé de ré-écrire cette première version littérale malgré le handicap de sa position de non-lecteur (certes enthousiaste) de Moby-Dick.
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Relectures et traductions du Hamlet de Shakespeare par Yves Bonnefoy : de la ré-énonciation à la création
Stéphanie Roesler
p. 43–65
RésuméFR :
Toute traduction littéraire commence par la lecture, étape première de l’interprétation qui est déjà éminemment subjective. La traduction ne saurait prétendre à l’objectivité pas plus qu’à la transparence du traducteur, et ce plus encore dans le cas de la traduction de la poésie, où sens et forme sont inséparables. La voix du traducteur, expression même de sa subjectivité, sera nécessairement audible dans la traduction, qui est ré-énonciation. C’est ce que nous démontrerons ici à travers les cinq traductions du Hamlet de Shakespeare par Yves Bonnefoy, qui illustre comment, passant de la ré-énonciation à la création, il a su faire résonner sa propre voix de poète traducteur. Des notions théoriques empruntées à Barbara Folkart nous aideront à mettre en lumière le fait que la traduction de la poésie ne peut être que subjective, création d’un poème nouveau dans une autre langue, et finalement activité d’écriture.
EN :
All literary translation starts with the act of reading, which is the first, deeply subjective step of the interpretative process. Translation can neither be objective nor result in the translator’s invisibility, even more so in the case of the translation of poetry, where form and meaning are inseparable. We need to hear the voice of the translator, as an expression of their subjectivity through their translation, which is a re-enunciation. This article illustrates how, through his five translations of Shakespeare’s Hamlet, Yves Bonnefoy let his art of translation evolve from a re-enunciation to a real creation, letting his own voice as a poet resonate through the translation and make itself heard. This analysis is based on the theoretical works of Barbara Folkart, who argues that poetic translation is profoundly subjective and aims to be the creation of a new poem in another language, that is to say a new act of writing.
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De compte-fil à garde-fou : la lecture du traducteur de poésie
Madeleine Stratford
p. 67–93
RésuméFR :
Plusieurs représentants de la tradition herméneutique, dont Umberto Eco, Paul Ricoeur et George Steiner, considèrent le texte littéraire inachevé sans le concours du lecteur, lequel est cependant tenu d’en respecter la cohérence interne. Dans un tel contexte, l’affirmation selon laquelle le traducteur serait d’abord un lecteur constitue une évidence qui recèle, en soi, de multiples implications. Dans cet article, nous verrons d’abord comment l’oeuvre littéraire conditionne la lecture et, par conséquent, la traduction pour nous pencher ensuite sur la tension que présuppose la lecture d’un poème à traduire. Pour ce faire, nous comparerons cinq modèles décrivant le processus de traduction poétique des théoriciens suivants : Robert De Beaugrande, Andrei Bantaş, Francis R. Jones, Christopher Millis et Robert Bly. Ceux-ci s’inscrivent, selon nous, dans la lignée herméneutique en ceci qu’ils préconisent une lecture attentive du poème source, mais cherchent à en contrebalancer les effets par une révision obligatoire minimisant l’apport subjectif du traducteur. L’analyse de ces modèles permettra de constater l’importance réelle de la lecture dans la tâche du traducteur de poésie.
EN :
Many representatives of the hermeneutic tradition, including Umberto Eco, Paul Ricoeur and George Steiner, believe that a literary text is incomplete without the collaboration of the reader, and expect this reader to respect the text’s internal coherence. In this context, it seems obvious that a translator is first and foremost a reader, yet this apparently simple observation has many implications. This paper will first show how the literary nature of a text influences the act of reading and of translating it, and then focus on the tension involved in reading a poem for the purpose of translating it. Five models of the poetry translation process will be compared: those of Robert De Beaugrande, Andrei Bantaş, Francis R. Jones, Christopher Millis and Robert Bly. These scholars adopt a hermeneutic approach insofar as they base the translation process on a close reading of the source poem, yet seek to counterbalance its effects by including a necessary stage of revision, minimizing the translator’s subjective intervention. The analysis of these models will show what part the act of reading really plays within the process of translating a poem.
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La relecture unilingue : une procédure de révision de traduction rapide, fonctionnelle, mais déloyale
Isabelle S. Robert
p. 95–122
RésuméFR :
Depuis 2006, les agences de traduction européennes qui souhaitent travailler conformément à la norme EN 15038 sur les services de traduction doivent intégrer la révision dans leur processus. Toutefois, la norme n’est pas claire quant à la manière dont cette révision doit être effectuée et en particulier quant à la nécessité de comparer les textes source et cible durant la révision. Ce constat est à la base d’une étude en cours devant déterminer l’impact de la procédure de révision sur le produit et le processus de révision. Dans la présente contribution, une procédure de révision non comparative, la relecture unilingue, sera comparée à trois autres procédures : la relecture bilingue et deux relectures dites « doubles », à savoir la relecture bilingue suivie d’une relecture unilingue et la relecture unilingue suivie d’une relecture bilingue. L’objectif est de déterminer si la relecture unilingue est efficace et, le cas échéant, dans quelles conditions et par rapport à quelle autre procédure. Pour ce faire, les scores de seize réviseurs professionnels ayant révisé quatre textes cibles comparables chaque fois selon une procédure différente ont été comparés en ce qui concerne la qualité de la révision (produit), la détection d’erreurs et la durée du processus de révision (processus). Une analyse de la variance (ANOVA) a révélé que la relecture unilingue n’est pas significativement moins efficace, en termes de qualité et de potentiel de détection d’erreurs, qu’une relecture bilingue, mais qu’elle ne prend pas non plus significativement moins de temps. En revanche, si la relecture unilingue est significativement moins efficace que les relectures doubles, elle prend aussi significativement moins de temps.
EN :
Since 2006, European translation agencies willing to work according to the EN 15038 standard on translation services have had to include revision in their process. However, the standard is not clear as to how revision has to be conducted and in particular, to the necessity of comparing source and target texts during the revision process. This observation lies at the basis of an ongoing research project on the impact of revision procedure on revision product and process. In this paper, a noncomparative revision procedure, named monolingual revision, will be compared to three comparative procedures: bilingual revision and two “double revisions,” i.e., a bilingual revision followed by a monolingual revision and a monolingual revision followed by a bilingual revision. The aim is to determine whether monolingual revision is efficient and if so, in what conditions and compared to which procedures. In the main study, the scores of 16 professional revisers, who had to revise four comparable target texts using one of the four procedures each time, have been compared as to quality of the revision (product), error detection potential, and process duration (process). An analysis of the variance (ANOVA) has shown that monolingual revision is not significantly less efficient than bilingual revision as to quality and error detection potential, but it does not take significantly less time either. In contrast, monolingual revision is significantly less efficient than double revisions, but it does take significantly less time.
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Obstacles lexico-sémantiques à la lecture réussie d’un texte de spécialité
Tanja Collet
p. 123–148
RésuméFR :
Cet article, qui se veut programmatique, dresse l’arrière-plan théorique d’un projet futur axé sur la lisibilité des textes spécialisés pour des lecteurs non experts, tels que des langagiers, qui se situent, le plus souvent, à l’extérieur des groupes socioprofessionnels dont émanent ces textes, que l’on lit à des fins professionnelles. L’article aborde la question de la lisibilité dans la perspective de la linguistique du texte et examine, en particulier, comment les termes mis en discours contribuent à la tension caractéristique et constante des textes spécialisés entre cohérence (pour les experts) et incohérence (pour les non-experts). L’article identifie au moins trois facteurs qui sont responsables de cette tension : 1) la richesse terminologique du texte et l’importance de ce facteur pour son degré de cohérence ; 2) le potentiel sémantique du terme, qui est examiné tant du point de vue de la mise en discours du terme que de son interprétation lors de la lecture ; et dans une moindre mesure, 3) la morphologie du terme. Enfin, l’article pose la question de la compréhension nécessaire et suffisante du langagier qui serait différente de celle exigée du lecteur-chercheur, mais sans y répondre toutefois. Cette question sera au coeur du projet encore à effectuer.
EN :
This article uses a programmatic approach to present a theoretical framework for a future research project on the readability of specialised texts for non-expert readers. For instance, language professionals tend not to belong to the socio-professional communities that produce texts that are read for professional purposes. The article examines the issue of readability from a linguistic perspective. It focuses on terminology and examines its impact on the constant tension typical to specialised texts, between transparency and coherence (for expert readers) and opacity or incoherence (for non-expert readers). The article identifies at least three factors that tend to contribute to this tension: 1) the terminological density of a specialised text and its consequences on the text’s level of coherence; 2) the terms’ semantic potential, for both the writing and reading processes; and finally, but to a lesser degree, 3) the terms’ morphology. The article also explores the question of a necessary and sufficient level of reading comprehension for language professional that is thought to be different from that required of the researcher-reader.
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Anthropologie des lectures féministes de la traduction
Jane Wilhelm
p. 149–188
RésuméFR :
Cet article se propose d’examiner différentes théories de la lecture, de l’écriture et de la traduction dans le cadre d’une anthropologie interdisciplinaire de la traduction et à partir d’une réflexion féministe se situant aussi dans une perspective herméneutique. Si le concept de « genre » est une catégorie d’analyse utilisée pour désigner les rapports sociaux entre les sexes, c’est également une grille de lecture de constructions sociales signifiant des rapports de pouvoir. En effet, l’évolution actuelle des sociétés remet en question les acquis du mouvement féministe depuis les années 1970, et la traduction, en mettant au jour des enjeux de pouvoir, peut apporter de nouveaux éléments dans les débats autour de la question du rapport au pouvoir et celle de la violence de la tradition patriarcale. Notre examen de la symbolique de la hiérarchisation valorisant le masculin se réfère notamment aux travaux de Françoise Héritier sur la pensée de la différence sexuée dans les systèmes de représentation. Nous examinerons, à la suite de Lori Chamberlain, l’isotopie métaphorique de la sexualité et du mariage en traduction et le modèle masculin de George Steiner. Nous évoquerons aussi, en souscrivant à l’idée d’un « inconscient théologique » avancée par Jean-René Ladmiral, l’horizon d’un inconscient amoureux qui lui serait lié et qui nous paraît être à l’oeuvre dans toute la pensée sur la traduction et la réflexion traductologique. D’autres lectures de la traduction dans leur dimension amoureuse ou érotique seront également abordées, en particulier celles de Valery Larbaud et de Serge Gavronsky s’articulant autour de l’inconscient freudien. Nous opposerons à l’isotopie métaphorique de la sexualité en traduction et au modèle de Steiner différentes lectures féministes illustrant la liberté de s’insurger contre les stéréotypes et l’inégalité entre les sexes, tout en ouvrant la réflexion sur la question de l’autorité. Les questions de genre, de sexualité et d’autorité en traduction font apparaître des enjeux proprement politiques, et il conviendra en conclusion d’insister sur le pluralisme de l’autorité.
EN :
The aim of this article is to examine different theories of reading, writing and translation in the context of an interdisciplinary anthropology of translation from a feminist perspective and within the framework of contemporary hermeneutics. If the concept of ‘‘gender’’ is a useful category to analyze social relations between the sexes, it is also a valuable reading grid to identify social constructions that reveal power relations. Indeed, the evolution of society today has put into question the gains of the feminist movement since the 1970s. Translation, in revealing practices of domination and subversion, can bring new elements to the feminist debate on power and the violence of the patriarchal tradition. Our analysis of the symbolic dimension of male-dominated hierarchy refers in particular to the work of Françoise Héritier on thought related to sexual difference in systems of representation. We shall examine metaphors of marriage and sexuality in translation in light of Lori Chamberlain’s work, and begin with George Steiner’s masculine model of translation. While referring to an unconscious theological dimension in translation, as shown by Jean-René Ladmiral, we shall argue that there is also an unconscious dimension of love to which it is tied and which seems to be present in all of the thinking about translation, as well as in translation studies. Other descriptions of translation in the context of love or as a sexual dialectic will also be discussed, in particular Valery Larbaud’s reading and Serge Gavronsky’s argument developed in psychoanalytical terms. Different feminist interpretations of translation illustrating the freedom to resist stereotypes, and therefore inequality, will be put forth in opposition to gender metaphorics in translation and Steiner’s model, while opening the discussion to the question of authority. Questions of gender, sexuality and authority in translation have deep political implications, and we conclude our analysis with an argument in favour of a pluralistic view of authority.
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When a Translator Joins the Revolution: A Paratextual Analysis of Manuel García de Sena’s La independencia
Gabriel González Núñez
p. 189–211
RésuméEN :
During the complex period of Latin American independence, new states began to emerge and new ideas were implemented. Some of these ideas were made available in part due to the efforts of translators in the United States. Among them was Manuel García de Sena, a Venezuelan translator who published translations of North American texts. His translations enjoyed a prompt distribution. One of them became a vehicle that facilitated legal transplants from the United States to the new republics. While much has been lost to history regarding the details of the printing of this translation, its paratextual apparatus provides insights that help modern readers understand some things regarding the people involved, their ideas, and the times they lived in. By analyzing the title, the dedications, and the notes, we can see the translation’s intended function in changing the culture repertoire. In essence, the paratext allows us to see what this translator did as he joined the revolution.
FR :
Au cours de la période complexe entourant l’indépendance latino-américaine, l’émergence de nouveaux États s’est accompagnée de la mise en oeuvre de nouvelles idées. Certaines de ces idées ont été en partie véhiculées grâce aux efforts de traducteurs séjournant aux États-Unis, parmi lesquels Manuel García de Sena, un traducteur vénézuélien qui publia des traductions de textes nord-américains. Les traductions de García de Sena sont rapidement diffusées, et l’une d’entre elles, en particulier, favorisera l’exportation vers les nouvelles républiques de mesures législatives venues des États-Unis. Les détails relatifs à la publication de cette traduction ont fini par se perdre. Cependant, l’apparail paratextuel de cette traduction recèle de précieuses informations sur le contexte historique et idéologique dans lequel la traduction a été réalisée et diffusée. L’analyse du titre, des dédicaces et des notes de cette traduction met en lumière le fait que celle-ci avait aussi pour fonction d’introduire un changement dans le répertoire culturel. En somme, le paratexte de cette traduction permet de découvrir le rôle joué par García de Sena dans la révolution.
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Baudelaire, l’opium et la poésie : digestion, digression et adaptation
Camille Muris-Prime
p. 213–227
RésuméFR :
Baudelaire n’est pas que le traducteur de Poe. Il a aussi adapté Confessions of an English Opium Eater de Thomas De Quincey. Devenu Un mangeur d’opium et placé en deuxième partie des Paradis artificiels, ce texte est utilisé par Baudelaire de plusieurs façons. Le poète s’attache à remanier le texte de sorte à faire du travail de traduction un véritable travail d’adaptation, et il le place aussi au sein d’un diptyque afin de l’utiliser dans sa démonstration sur les drogues. L’analyse du texte de Baudelaire permet de comprendre la façon dont se développe son projet esthétique qui consiste à comparer l’état dans lequel met la drogue au paradis poétique auquel tente d’accéder le poète. La traduction permet aussi à Baudelaire de préciser sa position éthique puisqu’il réussit à adapter l’oeuvre de De Quincey tout en la laissant visible, la rendant lisible tout en dialoguant avec elle. Si Un mangeur d’opium est un texte assez peu connu, il est pourtant un laboratoire où la traduction permet à Baudelaire de mettre en abyme sa propre pratique poétique.
EN :
Baudelaire did not only translate Poe. He also translated De Quincey’s Confessions of an English Opium Eater. Un mangeur d’opium was published in the second part of Baudelaire’s Paradis artificiels, and Baudelaire used it in different ways. He reworked the text with the goal of adapting rather than translating—it was a key element of this diptych, used to examine the effects of drugs. Baudelaire’s textual analysis provides a better understanding of his aesthetic project, which was to compare the narcotic experience to the poet’s paradise. Baudelaire was thus able to use his translation to outline his ethical position by adapting De Quincey’s work, leaving it visible—and making it readable—all the while taking part in a dialogue with the text. Though Un mangeur d’opium is not a famous text, it is nonetheless a testing ground for Baudelaire’s “mise en abyme” for his own poetic practice.
Comptes rendus
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Yves Chevrel, Lieven D’hulst et Christine Lombez, dir. Histoire des traductions en langue française : XIXe siècle (1815-1914). Paris, Éditions Verdier, 2012, 1376 p.
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Eva C. Karpinski. Borrowed Tongues: Life Writing, Migration, and Translation. Waterloo, Ontario, Wilfrid Laurier University Press, 2012, 271 p.
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Frederica Scarpa. La traduction spécialisée : une approche professionnelle à l’enseignement de la traduction. Trad. et adapt. Marco A. Fiola. Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 2010, 451 p.
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Juan Jesús Zaro, ed. Traductores y traducciones de literatura y ensayo (1835-1919). Granada, Comares, 2007, 410 p. and Diez estudios sobre la traducción en la España del siglo XIX. Granada, Atrio, 2008, 271 p.