TTR
Traduction, terminologie, rédaction
Volume 25, numéro 1, 1er semestre 2012 Méthodologie de la recherche en traductologie : applications Applied Research Methods in Translation Studies Sous la direction de Clara Foz et Ryan Fraser
Sommaire (14 articles)
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Presentation
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En deçà des méthodes et des théories, l’horizon d’une philosophie
Salah Basalamah
p. 13–49
RésuméFR :
Cet article se propose de soumettre deux hypothèses. Il s’agit d’une part de montrer l’interdépendance entre théorie et méthodologie de la recherche et d’autre part de souligner la nécessité de reconnaître la pluralité des approches méthodologiques en traductologie, dont la recherche conceptuelle. Pour vérifier la première hypothèse, on montrera d’abord comment historiquement la notion même de théorie a évolué dans le développement de la discipline pour ensuite établir que la réflexion métathéorique, que l’on aura justement exercée dans le présent article, ne peut faire l’économie de celle qui implique les choix méthodologiques offerts au chercheur, dont le traductologue. Quant à la vérification de la seconde hypothèse, elle s’appuiera notamment sur la mise en évidence des tendances adoptées par les traductologues dans leurs choix méthodologiques ainsi que l’analyse des raisons éventuelles d’une telle orientation. Les résultats préliminaires nous permettront de constater la forte dominance de la recherche empirique, et par conséquent la place moins importante et moins reconnue de la recherche conceptuelle qui accuse le coup d’une perception lui valant une sorte de « défaut de scientificité ». Or comment prétendre à l’interdisciplinarité lorsque le pluralisme méthodologique est déficitaire? D’où la revendication d’un horizon qui pourrait élargir la traductologie par les fondations, vers une philosophie intégrée de la traduction.
EN :
In this article, I propose two hypotheses: first, that theory and research methodology are inter-dependent, and second, that it is necessary to recognize the plurality of methodological approaches in Translation Studies, including conceptual research. To test the first hypothesis, I show how the notion of theory has evolved throughout the development of the discipline, and thereby establish that metatheoretical reflection, precisely the kind of reflection carried out in this article, cannot disregard reflection on the methodological choices available to researchers such as translation theorists. To verify the second hypothesis, I identify trends in the methodological choices that translation theorists make, and analyze possible reasons for these tendencies. The preliminary results signal the strong predominance of empirical research and, consequently, the less significant and less recognized place of conceptual research, which has been weakened by a perception that this kind of research “lacks scientificity.” Yet how can we lay claim to interdisciplinarity when methodological pluralism is deficient? In response to this question, I call for a broader view of the very foundations of the discipline, and a movement towards an integrated philosophy of translation.
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Evading Frames: D’Antin van Rooten’s Homophonic Mother Goose
Ryan Fraser
p. 51–82
RésuméEN :
In 1967, American dialect actor Luis d’Antin van Rooten published his now-classic Mots d’Heures: Gousses, Rames, a non-organic arrangement of French-language words and phrases designed to approximate the speech sounds of Mother Goose Rhymes. Though much read and imitated, these homophonic translations have largely evaded theoretical focus. Perhaps this is because their unique structuring allows them to evade anchorage in any specific contextual frame, and to send up the researcher’s own efforts toward contextualization, which has been prescribed as the methodological “first step” in Translation Studies since the Cultural Turn. Presented here, first of all, is a search for the potential frames of the Mots d’Heures–biographical, inter-textual, cinematic. These homophonic translations, I will then contend with reference to Jean-Jacques Lecercle (1990), exist to defy these frames by collapsing together, at the phono-articulate level, the target text with its most obvious context: the English-language source. Finally, I would contend, this collapse exemplifies the phenomena of “weaning,” “trans-contextual drift,” and “remainder” argued by Derrida (1988) as the enduring property of the signifying structure. The Mots d’Heures serve, then, as a playful reminder, in an intellectual climate where context reigns, of the signifying form’s structural ascendancy over the frame, of its “iterability.”
FR :
En 1967, Luis d’Antin van Rooten, comédien américain spécialisé dans les voix hors-champ et dans la surimpression des dialectes, a publié un ouvrage devenu classique, Mots d’Heures : Gousses, Rames, dont la composition en collage finit par créer une version francophone homophonique des comptines de Mother Goose. Maintes fois lus et imités, les Mots d’Heures (1967) ont pourtant échappé à la mainmise théorique, peut-être parce que de par leur structure unique, ils échappent à l’encadrement contextuel et sont même la satire de la « contextualisation », étape méthodologique devenue cruciale depuis le tournant culturel en traductologie. Je propose ici, tout d’abord, une recherche des contextes possibles des Mots d’Heures (1967) – biographique, intertextuel, cinématographique – pour ensuite démontrer, avec Jean-Jacques Lecercle (1990), que les Mots d’Heures résistent à tous ces encadrements en faisant s’effondrer les frontières conceptuelles entre texte et contexte, texte-cible et texte-source. Les Mots d’Heures (1967), finalement, seraient la mise en oeuvre et l’illustration de la pensée de Derrida (1988) sur le « sevrage, » la « dérive », et la « restance » propres à toute structure signifiante, et un rappel agréable, dans un climat intellectuel dominé par la « mise en contexte », de l’ascendance structurelle de la forme signifiante, de son « itérabilité ».
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The Interdisciplinary Character of Research into the Translation of Literary Irony
July De Wilde
p. 83–107
RésuméEN :
In this article, while I welcome the call for a more interdisciplinary character, I also endorse the idea that the methods of neighbouring disciplines do not necessarily need to be included into one comprehensive research model for TS. The advantages of interdisciplinary research are illustrated with research into the translation of literary irony. In the first part of the article, I present an analytical instrument for comparative research between original and translated ironic excerpts. I will demonstrate that by including insights from, mainly, pragmatic and cognitive approaches to irony, I have been able to fine-tune the three-part analytical instrument called “the ironic effect.” Its advantages and heuristic scope are illustrated with excerpts from La tía Julia y el escribidor (Mario Vargas Llosa). In the second part of the article, I discuss the analyses of two other novels, Tres tristes tigres (Guillermo Cabrera Infante) and La invención de Morel (Adolfo Bioy Casares) and show that, by adopting very different research hypotheses and multiplying the questions asked, the observed data were better understood. I conclude that there is margin for an inclusive, open and flexible TS methodology, provided that both theory and methodology are understood as means of understanding. Stripped of its ontological status, theory, then, is nothing but a functional notion.
FR :
Tout en soutenant le principe d’interdisciplinarité, nous défendons l’idée que les méthodes de disciplines annexes ne doivent pas nécessairement être intégrées en traductologie dans un modèle de recherche unique et uniforme. Nous illustrerons les avantages de l’approche interdisciplinaire à l’aide d’exemples tirés d’une étude de la traduction de l’ironie littéraire. La première partie de la discussion portera sur l’instrument analytique, qui a été développé afin de permettre l’analyse comparative de fragments ironiques source et cible. D’abord, nous verrons dans quelle mesure il y a lieu de perfectionner cet instrument analytique tripartite au moyen d’une intégration souple et nuancée d’idées provenant, essentiellement, des approches pragmatique et cognitive de l’ironie. Ensuite, nous ferons ressortir les avantages et les possibilités heuristiques de cet instrument à l’aide de fragments du roman La tía Julia y el escribidor (Mario Vargas Llosa). Dans la deuxième partie de la discussion nous aborderons deux autres romans, à savoir Tres tristes tigres (Guillermo Cabrera Infante) et La invención de Morel (Adolfo Bioy Casares). Finalement, nous argumenterons que la formulation d’hypothèses divergentes et l’intensification du questionnement mènent à une meilleure compréhension des données. Nous conclurons qu’il y a suffisamment de marge en traductologie pour une méthodologie inclusive, ouverte et flexible. Ceci implique néanmoins que la théorie ainsi que la méthodologie soient considérées comme des moyens pour mieux comprendre et vérifier des faits empiriques. La théorie, plutôt que de posséder un statut ontologique, serait donc une notion purement fonctionnelle.
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Translation as Politics: The Translation of Sadako Kurihara’s War Poems
Atsuko Hayakawa
p. 109–131
RésuméEN :
The dynamic power shift of the world picture from a dominant hegemonic power structure to a global consciousness of hybridity accelerated by postcolonialism in the late 20th century has opened up a way to re-read history from a new perspective. The major point in the process is the recognition of both the cultural and political others which had long been made invisible and silent by the politics of power. It is in this light that translation must be addressed by scholarly discourse.
This paper focuses on war poems by Sadako Kurihara both in the time of and after the censorship that occurred during the occupation. Through the lens of translation and its modalities, I would propose here, history can be re-addressed. How the narrative of translation creates an arena where an individual voice is made to be heard in the language of others is closely related with the translator’s stance in the political context. The task of the translator today is much more important than ever, not only culturally but also ethically.
FR :
Le changement radical dans la perception du monde observable depuis la structure de pouvoir hégémonique dominante jusqu’à la prise de conscience mondiale de l’hybridité, accélérée par le post-colonialisme de la fin du XXe siècle, a ouvert la possibilité de re-lire l’Histoire sous un nouvel angle. Le point essentiel de la démarche est la reconnaissance des autres à la fois dans leur aspect culturel et politique, ce qui avait été longtemps occulté et passé sous silence par le pouvoir politique. D’où l’importance d’examiner la traduction sous cet angle-là.
Cet article porte sur les traductions des poèmes de guerre de Sadako Kurihara écrits pendant et après la censure sous l’occupation. Sont explorées les modalités de traduction dans le cadre d’une re-lecture de l’histoire. La manière dont le récit de traduction crée une arène dans laquelle la voix d’un individu se fait entendre dans la langue des autres est étroitement liée à la position du traducteur vis-à-vis du contexte politique. Aujourd’hui, la tâche du traducteur est beaucoup plus importante qu’elle ne l’a jamais été, non seulement d’un point de vue culturel, mais également éthique.
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Traduction de quelques faits culturels du français vers l’arabe : retour de l’original à son point d’origine
Manal Ahmed El Badaoui
p. 133–158
RésuméFR :
L’article examine la traduction des faits culturels et les transformations opérées lors du passage d’une langue/culture à une autre. Les stratégies préconisées par certains théoriciens pour la traduction des faits culturels seront abordées afin de déterminer la stratégie à privilégier. Pour déterminer le contexte et les circonstances du choix d’une solution traductionnelle au détriment d’une autre, nous examinerons La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun publié en 1987, et ses deux traductions en arabe réalisées en Égypte en 1988 et en 1993.
EN :
The article examines the translation of cultural elements, as well as the changes that occur from language to language, from one culture to another. We will study strategies employed by authors for translating cultural elements, in order to identify a preferred strategy. To determine the context and circumstances necessary to choose one strategy over another we will examine La nuit sacrée, a novel by Tahar Ben Jelloun, published in 1987, and two Arabic translations undertaken and published in Egypt in 1988 and 1993.
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Un pavé dans la mare des méthodologies : les listes de diffusion de traducteurs
Freddie Plassard
p. 159–179
RésuméFR :
Le présent article a pour objet de présenter l’apport spécifique des listes de diffusion de traducteurs au regard des méthodologies existantes pour rendre compte du processus de traduction. Il consiste en une description du matériau de ces listes, en leur catégorisation et en une analyse de leur portée à la fois méthodologique et sociologique.
EN :
The article aims at presenting the specific contribution of mailing lists to methodology, as compared with existing methods accounting for the description of the translation process. It describes the material made available with the lists, in its categorization and in an analysis of their methodological and sociological scopes.
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Working with Words: Research Approaches to Translation-Oriented Lexicographic Practice
Maribel Tercedor, Clara Inés López-Rodríguez et Pamela Faber
p. 181–214
RésuméEN :
Dictionaries ideally should address the needs of particular types of users. Their micro and macrostructural design should be oriented towards what user groups need to know about words and the uses that will be made of such knowledge. One specific use for dictionaries is the activity of translation. From the perspective of professional translators, dictionaries should allow for creativity and dynamicity in text production, providing solutions for changing communication needs. Dictionary-making for such a purpose can and should benefit from insights into words and meanings from other fields. Interdisciplinarity in Lexicography is just one example of how other fields interact in Translation Studies. In this paper we analyse how working in an interdisciplinary way is crucial to developing useful lexicographic and terminographic tools for translators and how methodologies, such as corpus-based work and experimental methods should be combined to offer converging evidence of different aspects of use and processing. We illustrate such work methods with examples from real lexicographic projects.
FR :
Un dictionnaire idéal devrait prendre en compte les usages particuliers de ceux qui s’en servent. La conception de leur micro- et macrostructure devrait être conçue en fonction du groupe auquel il est destiné, et notamment en fonction de ce que les usagers doivent savoir sur les mots et de ce qu’ils prévoient en faire. Nous utilisons les dictionnaires spécifiquement dans la cadre de notre activité de traduction. Du point de vue du traducteur professionnel, les dictionnaires devraient stimuler la créativité et le dynamisme en proposant des solutions appropriées aux nouvelles exigences de communication. À cette fin, l’élaboration des dictionnaires peut et devrait se nourrir du regard que posent sur les mots les autres disciplines. L’interdisciplinarité dans la lexicographie est un exemple de l’interaction des différents champs dans les études de traduction. Dans cet article, nous analysons, tout d’abord, la raison pour laquelle il est crucial de travailler dans une perspective interdisciplinaire pour développer des outils lexicographiques et terminologiques destinés aux traducteurs. Ensuite, nous étudions la façon dont les méthodologies telles les analyses de corpus et les méthodes expérimentales devraient être combinées pour créer une synergie bénéfique. Nous illustrons ces méthodes de travail par des exemples extraits de projets lexicographiques réels.
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La traduction d’Eugène Onéguine de Pouchkine – étude comparative multilingue
Simon Kim
p. 215–242
RésuméFR :
Eugène Onéguine, écrit par Pouchkine à la fin du XIXe siècle, est l’une des oeuvres majeures de la littérature russe. Souvent dans l’ombre de l’opéra éponyme de Tchaïkovsky, son statut est souvent méconnu hors des milieux russophiles; néanmoins, nombreux sont les traducteurs qui s’attaquent à ce texte, que Pouchkine lui-même définit comme un « roman en vers ». De par sa nature hybride (ni roman, ni poème, à la fois poème et roman) et son caractère multilingue ou polyglotte (Bakhtine), possédant une forme originale (si bien qu’on parle même de « strophe onéguienne »), ce texte constitue un véritable défi que les traducteurs, et même les traducteurs non russophones (Hofstadter, Giudici), sont souvent avides de relever.
Si les langues occidentales, riches elles aussi en systèmes métriques et en versification rimée, ont la tentation de transposer le vers russe dans une forme versifiée occidentale, pour les traducteurs occidentaux la question demeure de définir ce qu’est Eugène Onéguine, sachant qu’il échappe à toutes les définitions traditionnelles.
Pour les langues orientales, comme le coréen ou le japonais, qui n’ont pas les mêmes traditions linguistiques, littéraires et poétiques, les enjeux dans la traduction sont à première vue plus complexes puisqu’il s’agit d’inventer ou de renoncer à rendre une forme qui est tout aussi importante que le sujet de cette oeuvre. La distinction entre les deux est d’ailleurs rendue caduque par ce texte qui remet précisément en cause cette distinction. Or, l’observation des différentes approches traductives en langues occidentales et orientales permet de mettre en lumière cette caractéristique du texte de Pouchkine et de sa traduction. Car si la familiarité des langues occidentales avec le mètre et le vers semble apparemment poser au traducteur la question du genre (roman/poème, prose poétique/poésie « prosaïque »), l’altérité ou l’étrangeté des langues orientales révèle que la tâche du traducteur est, et a toujours été – même pour les traducteurs occidentaux – non pas tant de restituer un (semblant de) vers, mais de créer une forme, un texte qui fasse « ce que fait le texte » (Meschonnic).
EN :
Written at the end of the 19th century by Pushkin, Eugene Onegin is perceived as one of the masterpieces of Russian literature. Yet in other countries, this fame is often overshadowed by Tchaikovsky’s eponymous opera. Nevertheless, the great number of translations of this work do not correspond with its relative obscurity outside Russia. Pushkin named Eugene Onegin a “novel in verse.” This hybrid work blurs literary preconceptions of the distinction between prose and poetry, novel and poem, and makes use of a great variety of styles and genres. His approach fits with Bakhtin’s definition of a multilingual text, which is characterized by polyglossia and is shaped by a unique structure so later known as the “Onegin stanza.” For all these reasons, Eugene Onegin is a challenge for translators, be they Russian speakers or not (Hofstadter, Giudici).
Though Western language poetry uses a wide variety of meter and rhyme, translators are inclined to transpose the Russian into Western verse, Western translators first must define the nature of the text to translate, as it does not belong to traditional genres.
On the other hand, for Asian languages, such as Korean or Japanese, which have entirely different linguistic mechanisms as well as literary and poetic traditions, the challenge first seems far more complex, since the translator has to either invent or denounce a form as significant as the content of the text. However, as the text problematizes this very relationship, the distinction between form and content becomes irrelevant.
Observing the various translating approaches—both Western and Asian—sheds light on this particular feature of Eugene Onegin and its translation. While the familiarity of Western languages with meter, verse, and rhyme seems to leave the translator with the problem of genre (novel/poem, poetic prose/prosaic poetry), the otherness or strangeness of Asian languages reveals that the translator’s task is, and has always been—even for Western translators—not merely to (attempt to) reproduce a versified form, but to create a new form, a new text that does “what the text does.” (Meschonnic).
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The Definition of Translation in Davidson’s Philosophy: Semantic Equivalence versus Functional Equivalence
Francesca Ervas
p. 243–265
RésuméEN :
This article discusses how, in addition to providing a definition for translation, the concept of equivalence may explain why we can say that sentence S in language L is a translation of sentence S1 in language L1. It analyzes two main kinds of equivalence that are used in analytical philosophy to define translation: semantic equivalence and functional equivalence. This analysis shows that drawing a distinction between semantic and functional equivalence is a way to understand the distinction between different levels or aspects of meaning. Both semantic equivalence, introduced by Gottlob Frege, and functional equivalence, proposed by Wilfrid Sellars, were developed in Donald Davidson’s theory of meaning. After discussing the limits of Davidson’s definitions of equivalence, this article will argue that functional equivalence is a reason for comparing Davidson’s philosophy to positions such as those expressed by Hans-Georg Gadamer’s hermeneutics.
FR :
Cet article expose comment le concept d’équivalence a été utilisé pour définir la traduction, et comment ce même concept nous permet de dire pourquoi un énoncé dans une langue L est la traduction d’un énoncé dans une autre langue L1. Il analyse deux sens principaux utilisés dans la philosophie analytique pour définir la traduction : l’équivalence sémantique et l’équivalence fonctionnelle, afin de montrer que tracer la distinction entre ces deux sortes d’équivalence est une manière de comprendre la distinction entre différents niveaux ou aspects de la signification. Ces deux concepts, celui d’équivalence sémantique introduit par Gottlob Frege, et celui d’équivalence fonctionnelle proposé par Wilfrid Sellars, furent développés dans la théorie de la signification de Donald Davidson. Après avoir noté les limites des définitions d’équivalence chez Davidson, cet essai soutient que la notion d’équivalence fonctionnelle nous amène à comparer la philosophie de Davidson à des positions comme celles qui ont été exprimées par l’herméneutique de Hans-Georg Gadamer.
Comptes rendus
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Esperança Bielsa and Susan Bassnett. Translation in Global News. London and New York, Routledge, 2009, 162 p.
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Michel Ballard, dir. Traductologie et enseignement de traduction à l’Université. Arras, Artois Presses Université, 2009, 333 p.
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Julio César Santoyo. La traducción medieval en la Península Ibérica (siglos III-XV). León, Universidad de León, Área de publicaciones, 2009, 534 p.
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John Milton and Paul Bandia, eds. Agents of Translation. Amsterdam and Philadelphia, John Benjamins, 2009, 337 p.