Résumés
Abstract
Translation from, to and within the Atlantic Creoles — Translation involving creóle languages suffers the general disadvantage of writing in creoles: low levels of literacy, the lack of standard orthographies, the overwhelming economic and cultural power of the metropolitan languages with which they compete. The pitfalls attendant to translation in any language are thus aggravated when translating to and from creoles, and these adverse sociolinguistic conditions affect the role of créoles as source and as target languages differently. Another possibility is of course that creoles serve as both SL and TL, and that translation be between or among creóles — a rather rare case. These three eventualities raise several issues of translation theory, in particular the role of shared implicature in languages whose cultures are related (Venuti, 1997). At the same time, certain concepts of translation theory explored recently by Robinson (1997) and others, can shed light upon the particular social and political problems faced by these languages.
Résumé
Traduction et créoles atlantiques — La traduction des langues créoles est sujette aux désavantages que ces langues elles-mêmes rencontrent : de bas niveaux d'alphabétisation, le manque d'orthographes établies, les effets néfastes du pouvoir que les langues « métropolitaines » exercent sur elles. Les difficultés générales de la traduction littéraire se trouvent donc aggravées quand il s'agit de la traduction soit d'une langue créole, soit vers une langue créole, soit entre des langues créoles, et les conditions sociologiques de base affectent l'entreprise de traduction différemment si le créole est source ou cible ou encore si des créoles servent les deux fonctions à la fois — bien que ce dernier cas soit effectivement rare. Cette étude de ces trois modes de traduction créole reposera sur plusieurs points reconnus de la traductologie, en particulier le rôle que joue l'implicature dans la traduction des langues dont les cultures sont apparentées (Venuti, 1997). Inversement, celui-là et d'autres concepts traductologiques exposés par Robinson (1997) pourraient s'avérer utiles aux créolistes qui se penchent sur les problèmes sociaux et politiques qui frappent ces langues.