Accuracy and Ethics, Feelings and Failures: Youth Experimenting with Documentary Practices of Performing Reality

Abstract

For young artists and their educators, the adoption of documentary theatre practices can be deeply appealing given their seemingly privileged capacity to truthfully represent the multi-faceted realities of contemporary life. The often ubiquitous impulse, however, toward straightforward, narrative representations may in fact betray the reality (felt and lived) that young people seek to earnestly convey. This article, drawing on three different examples of youth engagement with documentary and oral history theatre techniques in the cities of Toronto (Canada) and Tainan (Taiwan), explores how young theatre-makers find themselves wrestling with the ethics of unsettling and/or reinforcing the performance and reception of real stories in “the right way.” The authors conclude by advocating for an uncynical praxis of failure that resists well-intentioned, normative performances of past “truths” and makes instead disruptive and often messy space for socio-political, pedagogical, and aesthetic possibilities.

Résumé

Aux yeux des jeunes artistes et de ceux qui les forment, l’adoption de pratiques documentaires en théâtre peut être très attrayante étant donné leur aptitude apparente à représenter fidèlement les réalités complexes de la vie contemporaine. Or, le reflexe souvent omniprésent d’offrir de franches représentations narratives peut dans les faits trahir la réalité (sentie et vécue) que les jeunes cherchent à transmettre. Dans cet article, Gallagher, Mealey et Jacobson partent de trois exemples d’expériences vécues par des jeunes à Toronto (Canada) et à Tainan (Taïwan) où, devant des techniques théâtrales relevant du documentaire et de l’histoire orale, les jeunes participants ont eu à lutter avec des questions morales liées à la décision de « bien » troubler ou renforcer la performance et la réception d’histoires vraies. Les auteurs terminent en préconisent une pratique non-cyclique de l’échec qui résiste aux représentations bien intentionnées mais normatives des « vérités » du passé et qui permet de créer un espace déstabilisant et souvent chaotique pour explorer des possibilités sociopolitiques, pédagogiques et esthétiques.