Résumés
Résumé
Le statut éthique et juridique de l’animal fait l’objet de discussions intenses aujourd’hui. Sa résolution suppose des choix difficiles entre des modèles argumentatifs en apparence incompatibles. L’auteur compare les deux principales formes de biocentrisme, le biocentrisme égalitaire et le biocentrisme hiérarchique, à l’anthropocentrisme, qui peut lui-même être radical ou modéré. Il en découle que le modèle anthropocentrique présente des avantages décisifs, à condition de subir une révision fondamentale, dans le sens d’une anthropo-relationnalité qui distingue la domination violente de l’homme sur l’animal du respect pleinement humain — et donc aussi humanisant — envers les animaux, dont il importe de prendre en compte la dignité et la valeur. La voie du pathocentrisme trouve alors une certaine justification, mais sans occulter la perspective humaine seule à même de fonder une éthique et de la rendre socialement plausible.
Abstract
The ethical and judicial standing of animals is the cause of many modern debates. The resolution of this question seems to lie behind the difficult choices between argumentative models that are apparently incompatible with each other. The author compares two major types of biocentricism : equalitarian biocentricism and hierarchal biocentricism, with two forms of anthropocentrism, radical or moderate. The results are that the anthropocentrical model has considerable advantages, that is, if there is a fundamental revision in the sense of an anthopo-rationality that distinguishes between the violent domination of man on animal life from the responsibility and respect of human beings toward animals, which need to be considered with dignity and with great value. The path to pathocentricism thus justified, should not prevent human perspective to create an ethic that is socially adequate.