Résumés
RÉSUMÉ
Rapporter le geste théologique à la lettre d’amour, c’est s’inscrire d’entrée dejeu dans un espace assez inconfortable. C’est s’engager à s’exprimer en exilédans l’interstice formé par un double écart : d’une part, l’écart qui séparel’écriture théologique de l’écriture amoureuse et, d’autre part, l’écart quiéloigne chacune de ces écritures de son lieu de circulation habituel. Loin devouloir résorber ces écarts, je voudrais m’y enfoncer comme il faut, enétendre les ressorts afin de mesurer le jeu qu’ils permettent. Pour ce faire, jepropose de prendre comme fil conducteur La carte postale de JacquesDerrida et l’horizon de questionnement que ce livre étrange délimite.
ABSTRACT
From the outset, the work of transposing the theological movement to alove letter is an uncomfortable one. It engages us to express ourselves in exil,in a space formed by a double gap ; on one side a gap that separatestheological writing from loving writing, and on the other side a gap thatpushes away both writings from their usual surroundings. Far from wantingto absorb these gaps, I would like to drive right into it, to spread theirelasticity in order to measure the extension of their movement. To do so, Ipropose to use La carte postale from Jacques Derrida as a conductor threadand for the horizon of questioning raised by it.