Résumés
Résumé
Être à l’écoute du langage du moment indique que les projections post-(dé)confinement gravitent autour de deux termes, ceux de « reprise » et de « relance ». Ces deux termes recouvrent l’idée d’une continuité, retissée contre la rupture et la pause imposées par la crise pandémique considérée comme une parenthèse. Pourtant, nombre de discours d’intellectuels ou de militants soulignent l’importance de profiter de cette rupture pour redéfinir le modèle de développement occidental, ce qui suppose de revoir la place du tourisme dans ce modèle. Le tourisme, particulièrement mis à mal par la pandémie, peut sous certains angles être considéré comme un laboratoire de l’anthropocène ; dans un tel contexte, penser de manière sectorielle ne suffit plus pour envisager un changement qui devra imaginer les voies d’une révolution culturelle fondatrice d’un nouveau projet de civilisation. Sur cette voie, nous proposons de faire du territoire, dans un contexte de « mondialité », une matrice des réflexions à venir.
Mots-clés :
- pandémie,
- anthropocène,
- décroissance,
- mondialité,
- territoire,
- tourisme
Abstract
Listening to the language of the moment indicates that post-(de)confinement projections revolve around two terms, “recovery” and “relaunch.” These two terms cover the idea of continuity, woven against the break and pause imposed by the pandemic crisis, seen as an interlude. However, many intellectuals and activists have stressed the importance of taking advantage of this break to redefine the Western development model, which implies reviewing the place of tourism in that model. Tourism, which has been particularly badly affected by the pandemic, can in some ways be seen as a laboratory of the anthropocene; in this context, thinking in a sectoral manner is no longer sufficient to envisage a change that will have to imagine the paths of a cultural revolution that will form the basis of a new project for civilisation. On this path, we propose to make the territory, in a context of “globality,” a matrix for future reflection.
Keywords:
- pandemic,
- anthropocene,
- decrease,
- globality,
- territory,
- tourism
Parties annexes
Bibliographie
- Agamben, Giorgi, 2003, État d’exception, Homo sacer II , Paris, Seuil.
- Beck, Ulrich, 2008, La société du risque : sur la voie d’une autre modernité , Paris, Flammarion.
- Dufour, Dany-Robert, 2014, Le délire occidental et ses effets dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour , Paris, Les liens qui libèrent.
- Federau, Alexander, 2017, Pour une philosophie de l’anthropocène , Paris, Presses universitaires de France.
- Glissant, Édouard, 2009, Philosophie de la relation , Paris, Gallimard.
- Lichfield, Gidéon, 2020, « Il n’y aura pas de retour à la normale », 24 mars, n.p., <https://www.terrestres.org/2020/03/24/il-ny-aura-pas-de-retour-a-la-normale/>, consulté le 5 avril 2020.
- Lordon, Frédéric, 2020, « Ouvertures », La pompe à phynance , Les blogs du diplo, 29 mai, n.p., < https://blog.mondediplo.net/ouvertures > consulté le 4 juillet 2020.
- Martin, Nastassja, 2019, Croire aux fauves , Paris, Verticales.
- Vandenberghe, Frédéric, 2001, « Introduction à la sociologie (cosmo)politique du risque d’Ulrich Beck », Revue du MAUSS , vol. 1, n o 17, p. 25-39, < https://www.cairn.info/revue-du-mauss-2001-1-page-25.htm >, consulté le 11 juillet 2020.