Résumés
Résumé
« Nous ne sommes pas seuls », et les humains se doivent de découvrir leurs alliances avec les plantes, suggèrent Lena Balaud et Antoine Chopot. Dans les quatre performances étudiées, les spectateurs découvrent des plantes in situ et interagissent avec elles. Mais dans quelle mesure ces formes participatives peuvent-elles s’appuyer sur la participation des spectateurs pour éveiller des imaginaires d’alliances anthropo-végétales, en commençant à les développer durant la performance ? Hypothèse et analyse prennent appui sur quatre dispositifs très dissemblables, deux parcours audioguidés sollicitant les interactions sensibles et poétiques des participants avec des plantes, un troisième qui fictionnalise radicalement les végétaux rencontrés, et un quatrième qui invite les spectateurs à devenir des parlementaires des organismes. Les dispositifs suggèrent des modalités du faire équipe avec les plantes également très variables : d’une sculpture sensible de l’environnement à la guérilla, en passant par l’aménagement de nos villes et même l’instauration d’une démocratie. Mais les vecteurs des alliances sont toujours pluriels, en appelant à la sensibilité, à la transmission d’informations et à l’action, si bien qu’ils semblent se compléter et donner lieu à des expériences marquantes. Ils favorisent divers modes de mises en relation, ainsi que les passages de la cognition ou de l’action aux savoirs incarnés.
Abstract
“We are not alone,” and humans owe it to themselves to discover their alliances with plants, suggest Lena Balaud and Antoine Chopot. In the four performances studied, viewers discover plants in situ and interact with them. But to what extent can these participatory forms rely on viewers’ participation to inspire images of human-plant alliances by beginning to develop them during the performance? Hypothesis and analysis rest on four highly dissimilar arrangements, two audioguided journeys calling for sensitive and poetic interactions between participants and plants, a third that radically fictionalizes the plants encountered, and a fourth that invites viewers to become the parliamentarians of the organisms. The arrangements suggest modalities, also highly diverse, for teaming up with plants: from a sculpture sensitive to the guerilla environment, to the planning of our cities and even the establishment of a democracy. But vectors of the alliances are many and varied, calling for sensitivity, transmission of information and action so that they appear to complement each other and result in meaningful experiences. They favour diverse modes of inter-relationship as well as shifts from cognition or action to embodied knowledge.