Résumés
Résumé
En 1973, s’adressant à la Commission des biens culturels du Québec, le propriétaire des Aménagements Maria-Chapdelaine demande la reconnaissance du lieu où vécut Maria Chapdelaine, connue internationalement par le roman de Louis Hémon. L’histoire du Musée Maria-Chapdelaine à Péribonka soulève au moins deux questions : celle, d’abord, de l’identification problématique à l’héroïne, négociée différemment selon les agents, et en particulier par les habitants du pays qui, l’adulant ou la reniant, se trouvent à défendre leur propre identité. Celle, ensuite, de l’évolution des critères de valorisation associés à l’oeuvre-phare de Hémon, soumise, comme les autres, à des pressions aussi bien économiques, politiques, que littéraires, voire personnelles. Plus largement, soixante-quinze ans après l’inauguration officielle du Musée Maria-Chapdelaine, que nous dit son histoire sur le champ littéraire dans lequel s’inscrit le roman ?
Abstract
Addressing the Quebec Cultural Property Commission in 1973, the owner of Aménagements Maria-Chapdelaine asked for recognition of the place where Louis Hémon’s world famous heroine lived. The history of the Maria-Chapdelaine Museum in Péribonka highlights at least two issues concerning: 1) problematic identification with the heroine, negotiated differently depending on the agents and, in particular, by the inhabitants of the region who, whether adulating or denying her, find themselves defending their own identity; and 2) the evolution of the valuation criteria associated with Hémon’s masterwork, subject, like the others, to economic, political, literary and even personal pressures. More broadly, seventy-five years after the official opening of the Maria-Chapdelaine Museum, what does its history tell us about the literary field in which the novel is read?