Résumés
Résumé
Lutte des classes, violences de genre, racisme systémique, certaines danses, tels le hip-hop, la house ou le voguing, se sont historiquement faites porte-parole de voix minoritaires en devenant un espace intersectionnel qui met en corps la pluralité des identités françaises. Parallèlement, d’autres danses, telles que la danse classique ou les danses folkloriques, sont utilisées comme moyen de modeler les corps et de les uniformiser au profit d’une docilité sociale et pour conserver une danse créée sur un modèle impérialiste. En explorant la house, danse encore méconnue par le large public en France, et en la confrontant à la danse classique, cet article cherche à réfléchir sur la résistance française à penser la danse actuelle dans sa diversité. Il répond également au débat actuel sur la décolonisation des arts opposant « antiracistes » et « universalistes ».
Abstract
Class struggle, gender-based violence, systemic racism: dances like hip-hop, the house dance or voguing have historically spoken for minority voices by becoming an intersectional space bringing together plural French identities. Other dances such as classical or folk dance, are similarly used as a way to model bodies and standardize them in the interest of social docility and to preserve a dance based on an imperialist model. By exploring the house dance, a form still misunderstood by the public at large in France, and comparing it to classical dance, this article proposes to reflect on French resistance, to think about contemporary dance in its diversity. It also responds to the current debate on the decolonization of the arts that contrasts “antiracists” and “universalists.”