Résumés
Résumé
Depuis Célinte (1661) jusqu’à La promenade de Versailles (1669), la carrière de nouvelliste de Mlle de Scudéry coïncide avec la montée de Molière sur la scène parisienne, notamment marquée par la création des Précieuses ridicules (1659). En effet, Mathilde (1667) entretient des liens subtils avec Le Misanthrope ou Les amants magnifiques. Le théâtre de Molière n’est pas le seul à présenter des similitudes thématiques et génériques avec la nouvelle. Le discours des personnages de Mathilde semble aussi calqué sur le modèle de la tragédie. Non seulement l’engouement du public pour les spectacles musicaux s’y reflète-t-il, mais on y trouve encore quelques thèmes traités dans le théâtre de l’époque : que l’on songe, par exemple, au motif du « feu » de l’amour ou à celui de la fascination pour la « belle main ».
Abstract
From Célinte (1661) to La promenade de Versailles (1669), the novelistic career of Mlle de Scudéry coincides with Molière’s rise on the Parisian scene, which was marked, notably, by the creation of Les Précieuses ridicules (The Affected Ladies) (1659). Indeed, Mathilde (1667) maintains subtle links with Le Misanthrope or Les amants magnifiques (The Magnificent Lovers). Molière’s drama is not the only one to present thematic and generic similarities to the short story. The discourse of the characters in Mathilde also seems to be derived from the model of tragedy. Not only does it reflect the public’s infatuation with musical entertainment, but it also includes some themes dealt with in the theatre of the time: for example, the motifs regarding the “fire” of love and the fascination with the “lovely hand”.