Résumés
Résumé
Est-ce un effet de réel que vise la conversation — par opposition au dialogue — dans une oeuvre cinématographique ? Cet article tente de montrer que, dans le cas des Arpenteurs, film de Michel Soutter, ses propriétés linguistiques et symboliques lui confèrent des fonctions plus créatrices : elle s’y révèle non seulement matériau, mais aussi moteur actanciel et modèle formel de l’oeuvre. L’étude se fonde sur une analyse, rhétorique notamment, de la représentation filmique, propose une interprétation originale et revient sur les propriétés théoriques de l’échange conversationnel. Réalisateur et scénariste suisse (1932-1991), Michel Soutter est l’auteur d’une vingtaine de films pour le cinéma et la télévision. Les arpenteurs a reçu le Prix du Jury à Cannes en 1972.
Abstract
Does conversation—as opposed to dialogue—aim for authenticity in an audiovisual work? This article attempts to demonstrate that, in the case of Les arpenteurs, a film by Michel Soutter, conversation’s linguistic and symbolic properties invest it with more creative functions: here it reveals itself to be not only a material, but also the actantial engine and formal model of the work. This study is based on an analysis—notably rhetorical—of film representation, proposes an original interpretation and reexamines the theoretical properties of conversational exchange. A Swiss director and screenwriter, Michel Soutter (1932-1991) made some twenty films for movies and television. Les arpenteurs was awarded the Grand Prize of the Jury in Cannes in 1972.