Résumés
Résumé
Dans son rapport à l’exil, Tierno Monénembo se réfère constamment aux expériences qu’il a vécues au moment où il a fui la dictature de son pays pour un périple qui semble ne plus devoir finir. Chez lui, l’exil est un lieu qui engage l’écrivain, au même titre que ses personnages, à interroger la problématique identitaire, l’invitant ainsi à défier le vide pour mieux se mettre en quête d’un asile et de modèles auxquels il puisse s’identifier et qui le sauvent des béances de la mémoire et de l’histoire. Suivant cette perspective, l’écriture devient un jeu d’autofiction permettant au romancier franco-guinéen d’investir ses différents protagonistes des malaises que lui inspire l’exil et qui déterminent une quête identitaire se déclinant sur le mode de l’errance et de l’indécidable.
Abstract
In his relation to exile, Tierno Monénembo refers constantly to his experiences at the time he fled the dictatorship of his country and began a journey that appears to have no end. For him, exile is a place that leads the writer, like his characters, to reflect upon the issue of identity, therefore inviting him to challenge the void and begin a better search for a refuge, and for models with whom to identify and who can save him from the gaps of memory and history. Accordingly, writing becomes a game of self-invention, allowing the Franco-Guinean novelist to invest his various protagonists with his own exile-related anxieties, which determine a quest for identity based on the form of the wandering and the undecidable.