Résumés
Résumé
L’étude présente trois caractéristiques susceptibles de dérouter quelque peu. En premier lieu, elle ne se contente pas d’inviter l’affectivité à participer à la production du sens : elle lui en confie, au nom du principe d’immanence (Hjelmslev), la direction. En second lieu, elle se propose de coiffer la sémiotique des oppositions, qui demeure la charte du structuralisme, par une sémiotique des intervalles, en concordance avec le primat de l’affectivité, puisque nos vécus sont d’abord, peut-être seulement, des mesures. Enfin, les deux points mentionnés présupposent la centralité de l’événement, la fascination du discours pour la dimension concessive de l’événement. S’ils sont acquis, ces préalables devraient conduire à détacher la sémiotique du récit et à la rapprocher de la rhétorique tropologique.
Abstract
This study presents three characteristics that may be somewhat unsettling. First, not content with inviting affectivity to help produce meaning, it entrusts affectivity, in the name of the principle of immanence (Hjelmslev), to direct meaning as well. Second, the study proposes to top off the semiotics of oppositions, which remains the charter of structuralism, with a semiotics of intervals in keeping with the primacy of affectivity, since our experiences are first of all measures – and perhaps measures only. Finally, the two points already mentioned presuppose the centrality of the event and the fascination of discourse for the concessive size of the event. If they are acquired, these preliminaries should make it possible to detach semiotics from the narrative on one hand, and move it closer to tropological rhetoric on the other.