Résumés
Résumé
Présence physiologique ou métaphorique, le sang est partout dans Les diaboliques de Jules Barbey d’Aurevilly. Véritable mot mana, mot vide, mot de passage qui peut recevoir toutes les significations et occuper toutes les fonctions, le mot « sang » renvoie aux réalités les plus opposées. Symbole ambivalent d’un siècle déboussolé par la Révolution, le sang matérialise à la fois la vie et la mort, l’héroïsme et la ruse, le pur et l’impur, le Christ et la femme. Dans une époque désenchantée, l’écrivain n’a pas d’autre choix que de faire saigner les mots, de faire tourner les signes, d’inventer une nouvelle théologie et une nouvelle rhétorique.
Abstract
Blood is the physiological or metaphorical presence that informs Les diaboliques (1874) by Jules Barbey d’Aurevilly. A veritable mana word, empty word, word of passage that can take on all meanings and fulfil all functions, the word “blood” refers to completely opposing realities. The ambivalent symbol of a century torn apart by the Revolution, blood materializes both life and death, heroism and treachery, pure and impure, Christ and woman. In an era when all illusion has been lost, the writer’s only choice is to wring blood from words, upset signs, invent a new theology and a new rhetoric.