Résumés
Résumé
Les écrits théologiques de l’abbé Charles Cotin, méconnus pour la plupart et négligés par la critique, sont pourtant importants puisque ce dernier débat des grandes notions qui sont au coeur même des enjeux littéraires du xviie siècle (traduction, imitation, invention). Cette étude s’attache à l’un de ses principaux textes, La pastorale sacrée, ou Paraphrase du Cantique des Cantiques selon la lettre (1662). Il s’agit de voir comment Cotin place cette traduction à mi-chemin entre les lettres profanes et les lettres sacrées en transposant le Cantique à la cour et en le présentant comme le modèle de la galanterie. Désormais, ce poème ne s’adresse plus au docteur en théologie, mais bien à l’homme du monde. C’est ce déplacement du débat théologique vers des pratiques curiales qu’il s’agit de mettre à jour en insistant sur l’originalité, mais parfois aussi le conformisme, du projet de Cotin.
Abstract
Most of them unknown and ignored by critics, the theological writings of Abbot Charles Cotin are nevertheless of significance since he discusses important notions at the very heart of 17th century literary debate (translation, imitation, invention). Based on one of his major writings, La pastorale sacrée, ou Paraphrase du Cantique des Cantiques selon la lettre (1662), this article aims to demonstrate how Cotin places this translation halfway between the profane and the sacred by transposing the hymn to the court and presenting it as the model for gallantry. From then on, the poem is no longer intended for the doctor of theology but for the “honnête homme.” Light is thrown on this debate in the context of curial practice, focusing on its originality but, to some extent, on its conformism.