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Chiaroscuro, chiaro e scuro, claire et obscure, comme météore, éclair éblouissant et aveuglant, de l’hyper blanc au noir profond, lumière et ombre, ta vie qui traverse tant de cieux, tant de terres, toutes ces choses et tous ces gens.

Jeune pour toujours, comme ta silhouette, jeune, jusqu’à la fin.

Malgré les sillons sur le visage, rivières d’ombres sculptées.

Du plein soleil au contrejour. Angelo affascinante ou povero diavolo ? Le prix à payer pour ta liberté insolente qui les empêchera de te capturer et de t’apprivoiser ?

Alors que d’autres trouvèrent des oasis – ou des mirages – de flatterie et d’applaudissements, tu marchais tout droit sur ton chemin de traverse, dans une solitude impartageable dont on connaît la très probable coda. Malgré l’amour de l’amour.

Medium d’un message sonore qui a touché ceux qui étaient près de toi et prêts à toi, orphelins au terminus d’une allée faite de révélation, d’où l’on repart plein d’indicible en sachant qu’il n’est pas nécessaire de regarder en arrière pour continuer à te voir, pendant qu’on avance.

Image, aide ma mémoire !

« Nice and easy », le son de ta voix, juste avant de commencer le morceau. Mais où est ce son de trompette qu’aucun enregistrement, même le plus merveilleux, ne peut reproduire ?

Ce son là, si plein de sens, ce son là, quand on y est près.

Bien-aimé de la Muse.

Aimé et malaimé, anti-modèle d’un monde qui va là où il va.

La lumière continue son tracé, malgré les ombres.

Paris, septembre 2008