Résumés
Résumé
L’œuvre de Simone de Beauvoir a fait l’objet de nombreux commentaires. Bon nombre de ceux-ci concernent le livre qui, revendiqué par une part importante du mouvement féministe dès les années 70, a assuré sa pérennité, et a servi d’introduction sinon de clé à tous les autres : Le deuxième sexe. Les analyses critiques de la situation des femmes qu’il développe, chapitre après chapitre, ont inspiré une partie importante de ce mouvement dans son entreprise de dépassement théorique et politique des injustices qui structurent les rapports entre les sexes. Rappeler l’excédent de la douleur sur l’injustice ou de l’altération sur l’aliénation dans l’œuvre de Beauvoir, ce n’est pas questionner la validité de l’analyse politique qu’elle développe mais resituer le politique sur le fond du philosophique.
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L’œuvre de Simone de Beauvoir a fait l’objet de nombreux commentaires. Bon nombre de ceux-ci concernent le livre qui, revendiqué par une part importante du mouvement féministe dès les années 70, a assuré sa pérennité, et a servi d’introduction sinon de clé à tous les autres : Le deuxième sexe. Les analyses critiques de la situation des femmes qu’il développe, chapitre après chapitre, ont inspiré une partie importante de ce mouvement dans son entreprise de dépassement théorique et politique des injustices qui structurent les rapports entre les sexes.
Rappeler l’excédent de la douleur sur l’injustice ou de l’altération sur l’aliénation dans l’œuvre de Beauvoir, ce n’est pas questionner la validité de l’analyse politique qu’elle développe mais resituer le politique sur le fond du philosophique.
Le seul énoncé des titres des œuvres de Beauvoir nous met en face de cet excédent : Tous les hommes sont mortels, Une mort très douce, La vieillesse, Tout compte fait, La femme rompue, Pour une morale de l’ambiguïté. Mais plus précisément encore la lecture attentive de son œuvre fait apercevoir derrière la figure victorieuse de la femme libre une femme rompue (je reprends ses termes) qui dans son faire laisse entrevoir aussi la défaite, soit qu’elle la nomme et l’analyse comme telle, soit qu’elle la donne à ressentir dans le texte.
Cette douleur dont témoigne son œuvre, elle la problématise philosophiquement de manière ambiguë. Tantôt en effet elle considère son approche comme une caractéristique de la pensée de droite : « L’homme de droite décide de voir dans la mort la vérité de la vie » [1] écrit-elle, pensant sans doute plus particulièrement à Heidegger. Mais à d’autres moments elle stigmatise la pensée de gauche qui s’en dispense ou la recouvre car : « dans la marche au pas, les refrains chantés en chœur, les travaux en commun et les luttes communes, tous les autres apparaissent comme le même : personne ne meurt jamais »[2] .
Elle semble ainsi indiquer que la lecture politique du monde ne peut tenir lieu de philosophie, ni épuiser le sens de la communauté.
Quand elle avoue soudain au détour d’une page autobiographique « j’ai été flouée [3] » elle se trompe sans doute sur elle-même en ayant l’air de supposer qu’elle aurait pu, avec plus de lucidité, éviter ce qu’elle ressent. Car l’aveu explicite ou implicite de la douleur irréductible à l’injustice et donc de la fragilité humaine, n’est pas un constat d’échec mais la prise en compte de l’existence dans sa complexité tant dans le rapport de soi à soi que dans le rapport à l’autre. Comme elle le dit elle-même « tous les hommes sont mortels », et cette mortalité qui habite la vie n’est pas de l’ordre de ce que le politique peut éviter ou résoudre.
Deux motifs classiques fondamentaux, que partage l’humanité, attestent dans son œuvre de cette douleur irréductible à l’injustice : l’amour et la mort que chacun doit assumer seul, quels que soient les liens qui l’unissent aux autres.
Dans le texte que Simone de Beauvoir consacre à Sade (et on peut s’étonner de l’intérêt fasciné que la mère du féminisme porte à cet écrivain maudit et pour le moins peu féministe) elle écrit :
« Si l’on peut espérer surmonter jamais la division des individus, c’est à condition de ne pas la méconnaître. Sinon les promesses du bonheur et de la justice enveloppent les pires menaces. Sade a vécu jusqu’à la lie le moment de l’égoïsme, de l’injustice, du malheur, et il en revendique la vérité. Ce qui fait la suprême valeur de son témoignage, c’est qu’il nous inquiète. Il nous oblige à remettre en question le problème essentiel qui sous d’autres figures hante ce temps : le vrai rapport de l’homme à l’homme ».
Et elle ajoute cette phrase terrible : « la mensongère fraternité s’achève par des crimes »[4] sans que l’on comprenne bien si c’est quand elle est mensongère que la fraternité s’achève par des crimes ou - plus probablement - si la fraternité, toujours mensongère, s’achève nécessairement par des crimes. L’idée de fraternité (et dans son sillage, celle plus tardive et éphémère de « sororité » esquissée par le premier féminisme ) est pour le moins questionnée.
L’amour, la vieillesse, la mort
La douleur accompagne tout d’abord l’amour, celui qu’indéfectiblement et presque obsessionnellement elle voue à Sartre. Car la liberté sexuelle dont elle se revendique ou qu’on lit dans son œuvre est toujours une liberté référée à celui-ci. C’est lui en effet qui lui impose, après un temps déterminé de fidélité, le principe du couple libre et qui pratique avec légèreté les relations multiples auxquelles elle ne souscrit jamais tout à fait mais qu’il lui arrive d’alimenter. Car il y a chez Beauvoir une sorte de « dépendance amoureuse » qui tout compte fait l’honore (et en parlant de « dépendance amoureuse », je reprends le titre d’un des Cahiers du Grif qui fut le best-seller de la revue[5]). L’indépendance qu’elle proclame dans leur couple est dictée par Sartre plus que voulue par elle, et vise essentiellement à sauvegarder le plus longtemps possible l’image de ce couple qu’on peut qualifier de mythique, dans le sens positif et négatif de ce mot.
C’est pour ne pas s’éloigner de Sartre qu’elle ne se lie pas durablement à Nelson Algren avec qui elle semble pourtant avoir connu la révélation érotique. Même au plus fort de sa passion, elle le quitte pour rejoindre Sartre et l’aider à recopier ses manuscrits. Claude Lanzmann à qui elle se lie par la suite est un ami de Sartre, qui partage la responsabilité des Temps modernes, un presque Sartre en quelque sorte. Et finir sa vie avec une femme est une manière comme une autre de ne pas le tromper. Elle se décide d’ailleurs à adopter cette femme par une sorte de mimétique après que Sartre ait lui même adopté sa dernière maîtresse. Claude Lanzmann est bien conscient de ce lien prioritaire dont il atteste quand, après la mort de Simone de Beauvoir, il veille à ce qu’elle soit enterrée aux côtés de Sartre.
A la douleur de l’amour impossible s’ajoute dans l’œuvre de Beauvoir la douleur du temps qui passe. Douleur de l’âge, de la vieillesse, qu’elle reconnaît et tente d’éluder en lui consacrant quatre cents pages longuement documentées en bibliothèque, à la veille même de l’explosion du mouvement féministe qui va l’arracher pour un temps à cette méditation. Douleur de la mort : celle de sa mère qu’elle accompagne et à l’agonie de qui elle consacre des pages admirables dans Une mort si douce. Déchéance de Sartre qu’elle relate avec un réalisme qui confine à la cruauté avant que sa mort ne la laisse sans voix devant sa tombe. Le « tout est politique » que proclament alors ses jeunes amies féministes quand elles recourent à elle au nom des analyses lucides du Deuxième sexe lui donne certes un regain de vitalité - une nouvelle jeunesse par procuration - mais ne suffit pas à endiguer son désarroi. Non décidément tout n’est pas politique, et l’œuvre de Simone de Beauvoir le sait bien. Au moment même ou les féministes proclament dans la rue : « le privé est politique », l’œuvre de Beauvoir atteste d’un excédent du privé sur le politique sur lequel le politique n’a pas de prises.
Souligner le motif de la douleur dans l’œuvre de Beauvoir, souligner l’excédent de la douleur sur l’injustice dont elle atteste et qu’elle analyse sous tous ses aspects dans Le deuxième sexe ce n’est pas porter atteinte à l’apport politique de son œuvre ou le minimiser mais le replacer sur son fond philosophique pour lui donner au contraire sa dimension plénière. L’œuvre est la mise en scène des choses qui ne dépendent pas de nous entrecroisées à celles qui dépendent de nous et qui peuvent, doivent donc être changées. Car il n’est de bonne politique que celle qui connaît ses limites. La dérive catastrophique du marxisme, sa perversion en totalitarisme fut sans doute de l’ignorer.
« Le privé est politique » proclamaient les féministes dans les années 70 en se revendiquant de manière plus ou moins directe de l’œuvre de Simone de Beauvoir réduite le plus souvent au Deuxième sexe. Et cette formule devait leur permettre de contester un bon nombre de structures considérées jusque là comme ontologiques alors qu’elles résultaient de rapports de domination socio-historiques. Mais le féminisme, comme le marxisme avant lui, laissait entendre implicitement non seulement que l’injustice est dépassable mais que la douleur est tout entière réductible à l’injustice. La formule reprise à Beauvoir : « on ne naît pas femme on le devient » laissait espérer un monde où femme, comme classe, pourrait se dissoudre dans une société égalitaire où seul s’affirmerait l’individu humain dans sa plénitude inviolable (individu entretemps queerisé par la théorie, devenu sexuellement indéterminable).
Ce que le mouvement féministe a ajouté à l’analyse beauvoirienne du Deuxième sexe c’est la dimension de l’agir, et de l’agir collectif, permettant aux femmes de dépasser la situation de dépendance dans laquelle elles avaient été tenues, non pas à un moment de l’histoire, ni dans une société déterminée, mais depuis l’origine des temps et dans toutes les sociétés. On ne naît pas femme on le devient désigne ce qui dans les rapports entre les sexes et dans la définition de chacun des sexes est dépassable. Mais emportée par l’euphorie de son mouvement, la lecture politique du monde, dans le féminisme comme dans le marxisme, a postulé implicitement que toute douleur est réductible à l’injustice, et en l’occurrence à l’injustice qui a historiquement et dans toutes les sociétés, asservi les femmes aux hommes, et plus radicalement encore a opéré une distinction artificielle entre deux catégories d’humains, sur la foi de différences morphologiques. Comme le marxisme auquel il succédait et sur lequel il s’est greffé initialement, le féminisme a présupposé que non seulement l’injustice mais le malheur humain lui-même a une cause (« tout est politique ») et que l’égalité ne peut se penser que dans la mêmeté. (La neutralité du Sujet moderne traduite - plus que transgressée - par Derrida en « indécidabilité » ou différance - avec un a -, se reformulera plus tard en queer theory).
Pourtant, si « le privé est politique » - comme cela se proclamait dans la foulée de mai 68 - on peut se demander s’il est entièrement politique. La méconnaissance de sa limite introduit dans le politique des dérives totalitaires, cautionnant la loi du plus fort dans la catégorie même des opprimé(e)s et transformant la subversion en une lutte compétitive pour le pouvoir.
Or si on parcourt ou re-parcourt l’œuvre entière de Simone de Beauvoir - essais et récits mêlés - sans s’en tenir exclusivement au Deuxième sexe, et si on re-parcourt ses écrits autobiographiques, on constate que par bien des aspects elle témoigne de ce que le mal n’est pas réductible à l’injustice, qu’il y a un excédent de celui-ci sur ses conditions socio-historiques, et donc que le philosophique résiste au politique. « Tout est politique » est à la fois vrai et faux : à la fois un motif mobilisateur et un ferment d’inhumanité.
Tout est politique mais tout n’est pas politique : il faut tenir ces deux affirmations à la fois et elles sont présentes dans l’œuvre de Beauvoir. A côté des choses qui dépendent de nous il est des choses qui n’en dépendent pas. Et la non prise en considération des choses qui n’en dépendent pas, dans la constitution même de nouvelles relations humaines qui échapperaient à l’injustice, peut rendre celles-ci inhumaines. Il n’est de bonne politique que celle qui est consciente de ses limites.
Les détours de l’histoire ont fait que l’œuvre de Beauvoir s’est cristallisée - dans les années 70 - sur un de ses livres, Le deuxième sexe, et que son motif politique est devenu central, voire exclusif, se résumant même à une formule simple et forte, virant au slogan : on ne naît pas femme on le devient - formule qui trahit autant qu’elle traduit la complexité de la pensée de son auteur. Ce slogan a joué un rôle mobilisateur indéniable, en permettant de mettre en question la construction historico-sociale des rapports entre les sexes et leurs définitions respectives. Mais cette focalisation a conduit à ne plus voir dans l’œuvre (le plus souvent ramenée au seul Deuxième sexe) que sa dimension politisable, à réduire la pensée philosophique à une théorie politique puisque tout l’enjeu consistait dès lors à lutter contre l’injustice : à réduire la pensée à un instrument de lutte, voire à une idéologie.
Relire l’œuvre de Beauvoir à partir du motif de la douleur - qui y est constamment présente, explicitement ou implicitement - ce n’est pas nier l’importance de son inspiration politique mais la restituer dans une pensée plus générale qu’on peut qualifier de philosophique. C’est rappeler que la douleur qui s’y exprime (dans les récits, les textes autobiographiques comme dans les essais) comporte une dimension qui excède ses éléments politisables, requérant une lecture ontologique qui la replace sur le fond heideggerien de « l’être pour la mort » qui y résonne constamment. C’est rappeler dans l’œuvre cet excédent, sans lequel le politique risque de devenir une nouvelle violence, et même une forme d’inhumanité. C’est intégrer à la pensée politique une pensée ontologique, et faire du féminisme non plus seulement un instrument de lutte mais une pensée. Car ce qui lie les humains entre eux ce ne sont pas seulement ces choses qui dépendent de nous et qui sont effectivement politisables mais ce sont aussi ces choses qui ne dépendent pas de nous, et que symbolise le mourir, comme dit Maurice Blanchot (auquel se réfère une ou deux fois Beauvoir et qui a écrit occasionnellement quelques notes sur elle) ou si l’on préfère la formule de Heidegger « l’être pour la mort ». Car ce qui nous lie (et qui nous lie comme femmes, même au sein du mouvement féministe) ce sont ces choses qui dépendent de nous et contre lesquelles nous luttons ensemble ou que nous conquérons ensemble mais, au-delà, ce sont aussi ces choses qui ne dépendent pas de nous et que nous avons à assumer, auxquelles nous devons faire place, et devant lesquelles il faudrait pouvoir ensemble « fermer les yeux souverainement « (René Char). La négativité constitutive - la dialectique - n’épuise pas le négatif. Le mal indépassable (la douleur) excède le mal dépassable (l’injustice). Le méconnaître est faire de la lutte politique qui vise un plus d’humanité, un vecteur d’inhumanité.
La lecture de Beauvoir par le féminisme a accentué la première de ces versions du négatif - celle qui relève de la négativité constitutive - et a même réduit son œuvre à celle-ci - mais a méconnu la seconde, y compris dans la constitution du lien entre femmes. Or nous sommes liées par le vivre mais aussi par le mourir et le méconnaître c’est faire du féminisme une communauté barbare : la communauté des gagnantes.
La mise en évidence du motif de la douleur dans son œuvre - le rappel de l’excédent de la douleur sur l’injustice qui s’y exprime - ne vient pas contredire la lecture politique des rapports entre les sexes, mais plutôt la complémenter et la complexifier en réintroduisant l’ontologique dans le politique, ontologique sans lequel le politique - et le féminisme - risque, contre son intention même, de se déshumaniser, voire de constituer une nouvelle barbarie, tant dans le rapport entre contemporaines qu’entre générations. Tout est politique, proclamions-nous dans les années 70. Oui tout est politique. Mais aussi tout n’est pas que politique. C’est cette double affirmation qu’il faut tenir dans la constitution du lien entre femmes et du lien humain, double affirmation qui court à travers l’œuvre de Beauvoir relue dans son ensemble. Oui la douleur est issue de l’injustice et peut être surmontée à ce titre par une lutte politique. Non la douleur n’est pas réductible à l’injustice et excède toute politique dans le mouvement politique lui-même. Il n’est pas de lien humain qui ne doive tenir à la fois ces deux vérités. Pour éviter que : « la mensongère sororité s’achève par des crimes » ainsi qu’elle le disait à propos de Sade. Car une politique qui n’intègre pas son excédent risque de virer à la barbarie.
Il y a un excédent de la douleur sur l’injustice et un lien entre humains se doit de prendre en compte cet excédent, faute de quoi la politique elle-même devient inhumaine. L’ontologique excède le politique. Cette vérité est présente dans l’œuvre de Beauvoir quand on la prend dans son ensemble.
« Quoi qu’on fasse on ne réalisera jamais qu’une œuvre limitée comme cette existence même qui tente de se fonder à travers elle et que limite aussi la mort » écrit Simone de Beauvoir dans Une morale de l’ambiguïté [6]. Et elle précise : « Une telle morale est-elle ou non un individualisme ? Oui si l’on entend par là qu’elle accorde à l’individu une valeur absolue... (contre les morales totalitaires) »[7] que le politique lui-même doit assumer. Car si tous les hommes sont mortels, chaque homme meurt seul, chaque femme aussi.
L’œuvre de Beauvoir relue au-delà du Deuxième sexe et dans les détours mêmes du Deuxième sexe nous rappelle qu’il n’est de bonne politique que dans la conscience permanente de ce qui l’excède. Faute de quoi le féminisme (et son volet d’études de genre) risque d’être le terrain d’une nouvelle barbarie où seul est reconnu celui/celle qui gagne. Une lutte pour le pouvoir qui ne fait pas place à cet impouvoir constitutif que rappelle de manière lancinante l’œuvre même de Simone de Beauvoir et qui la constitue comme œuvre. Dans l’élaboration fiévreuse et compétitive d’un savoir explicatif et instrumental, il faut parfois « fermer les yeux souverainement » pour accéder à la vérité. C’est pour l’avoir parfois oublié que Beauvoir - avec la sincérité qui la caractérise - laisse échapper cette parole terrible qui n’est certes pas la clé de son œuvre mais qui y révèle une faille que l’on ne peut méconnaître si on veut la comprendre : « j’ai été flouée ».
Parties annexes
Notes
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[1]
Simone de Beauvoir, Privilèges, Paris, Gallimard, 1955, p.193.
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[2]
Simone de Beauvoir, Pour une morale de l’ambiguïté, Paris, Gallimard, 1947, p.151.
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[3]
Simone de Beauvoir, La force des choses, Paris, Gallimard, 1963, p.686.
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[4]
Simone de Beauvoir, Faut-il brûler Sade ?, Paris, Gallimard, 1972, pp.88-89.
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[5]
La dépendance amoureuse, suivi de L’indépendance amoureuse, les numéros des Cahiers du Grif publiés en 1985-86.
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[6]
Simone de Beauvoir, Pour une morale de l’ambiguïté, op.cit., p. 221.
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[7]
Ibid., p. 218.