Résumés
Résumé
Rupture pour les milieux de gauche, la Libération ne dément pas le silence des militantes dans les sources, l’approche monographique et prosopographique dévoilant la singularité du profil des engagements féminins dans les Côtes-du-Nord. La Résistance impulse des militances spécifiques, la visibilité nouvelle des femmes reposant sur des matrices de politisation qui remontent au Front Populaire. Le flot d’adhésion durant la décennie qui suit la Libération ne débouche pas sur une percée des militantes, sous-représentées dans les espaces partisans et syndicaux dans les années 60. En dépit de laboratoires de nouvelles pratiques et mobilisations militantes au féminin au sein de l’UFF ou des réseaux chrétiens progressistes, les archives entérinent l’absence d’un milieu militant autonome, homogène et/ou spécifique, fondé sur le genre. Mais, la sélection de militantes induit la coexistence de filières plurielles entre 1945 et 1968, dont une part accède aux responsabilités dans les années 70-80. Tendance lourde des organisations de gauche entre les années 30 et les années 80, le processus de féminisation avalise néanmoins l’idée d’une ouverture des espaces militants aux femmes. L’infériorisation des militantes est infléchie au terme du cycle d’accélération de la féminisation des réseaux militants des années 68.
Mots-clés :
- Bretagne,
- Réseaux,
- Socialistes,
- 20e siècle,
- Prosopographie,
- Genre,
- SFIO,
- PSU,
- PS,
- Partis
Abstract
Historical break in the composition of the leftside organizations, the Liberation confirms the silence of the women militant in the archives. Monographical and prosopographical approach show the originality of the profil of the women’s commitments in the Côtes-du-Nord. Resistance impulse specific way of militancy, the new visibility of the women is based on politics matrix which have appeared during the Front Populaire. The flow of adhesion during the years that follow the Liberation does not go with a special breakthrough of the women, under-represented inside the different networks melt in political parties and trade unions. Despite new militant practices and forms of mobilization experimented in feminine laboratories such as UFF or social christian movements, the analysis of the archives lead to the absence of an autonomous/homegeneous or special militant midfield, based on the gender. But the promotion of women among the militants (whom part has leading responsibilities during the 70’s and the 80’s) consequently includes the coexistence of different networks between 1945 and 1968. Real trend in the leftside militant networks, the process of feminization is linked to the idea that militant spaces began to be opened to the women. The inferiorization of the women changes partially at the end of a cycle characterized by the feminization of the leftside militant networks from the 1968’s.