Résumés
Résumé
Dès le mouvement de grèves de 1947, le PCF a manifesté une réelle volonté d’encadrer les femmes ou mères de grévistes afin qu’elles les soutiennent pendant toute la durée du mouvement. Dans cette perspective, la direction du parti communiste a fait appel à son organisation féminine de masse : l’Union des Femmes Françaises. Toutefois, les dirigeants communistes ont hésité sur les formes de mobilisation à promouvoir et sur la visibilité à accorder à son organisation féminine. Deux types d’action ont été mis en place. Le premier consistait à organiser des actions de solidarité en direction des familles de grévistes et le second, à partir de 1953, avait pour ambition de rassembler les femmes dans des regroupements catégoriels : comité de femmes de mineurs, de femmes de cheminots, etc. L’étude de ces actions démontre que sur le terrain régnait en fait une certaine confusion notamment sur le rôle des différentes organisations (UFF, PCF ou CGT).
Abstract
Ever since the 1947 strikes, the FCP has been concerned in structuring the support offered by strikers’ wives or mothers during the time of the strike. It is with such objective that the head of the FCP turned to its women's branch: the "UFF". However, it wasn’t clear, at the time, how such mobilisation was to be achieved and what visibility was to be given to the UFF. Two means of actions were developed. The first consisted in offering support strikers’ families. The second, dating from 1953, consisted in bringing women together in different specialises committees : Committee of minors’ wives or Committee of railwaymans’wives. This study demonstrates that in practise, the situation was rather confused between the women organization, the trade union and the party.