Résumés
Résumé
En 1968, le Portugal était encore aux prises avec la dictature. Toutefois, depuis la fin des années 50, le régime faisait l'objet de contestations de plus en plus vives, notamment de la part de certains catholiques. En plus de remettre en question la politique de l'État Nouveau, ces derniers critiquaient l'attitude collaborante de la hiérarchie catholique portugaise vis-à-vis de l'État Nouveau. C'est donc à la lumière de ce contexte politico-religieux si particulier que cet article analyse le regard porté par la presse catholique portugaise sur les événements de mai 68. Les quotidiens, en constante syntonie avec le régime, dénigraient l'action des grévistes alors que les journaux dissidents, publiés dans la clandestinité pour échapper à la censure, étaient les porte-voix des libertés de Mai dont la principale conséquence fut l'intensification de la lutte politique des catholiques dits “progressistes”.
Abstract
In 1968, Portugal was still with the catches with dictatorship. However, since end of the year 50, the regime was the subject of disputes more and more sharp, in particular on behalf of certain Catholics. In addition to calling in question the policy of the New State, the latter criticized the collaborating attitude of the Portuguese catholic hierarchy with respect to the State Nouveau. It is thus in the light of this context politico-religious so particular that this article analyzes the glance related by the Portuguese catholic press to the events of May 68. Daily newspapers, in constant syntony with the political mode, disparaged the action of the strikers whereas the dissenting newspapers, published clandestinely to escape the censure, were the speaking pipe of freedoms of May whose principal consequence was the intensification of the political struggle of the Catholics known as “progressists”.