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Cher(ère)s lecteur(trice)s,
Encore une fois, nous sommes fière de vous présenter un tout nouveau numéro de sept articles inédits. Quoiqu’indépendants les uns des autres, ces articles nous permettent de constater la richesse des préoccupations et réflexions de nos sociétés d’aujourd’hui dans le domaine de la santé mentale.
Les quatre premiers articles abordent des enjeux totalement contemporains (intervention psychologique auprès de victimes de fusillade, suicide chez les adolescents et utilisation des technologies, identité sexuelle et santé mentale, positionnement identitaire des migrants) qui nous rappellent l’importance de s’y attarder et de s’en préoccuper.
D’abord, le témoignage de Nadia Kendil aborde l’importance de la dimension culturelle dans l’intervention psychologique auprès de victimes d’une fusillade et comment celle-ci peut avoir un impact sur la représentation mentale de la sécurité et le bien-être, le contexte de deuil et la notion de mort de la victime.
Ensuite, le texte de Jessica Rassy, Luc Mathieu, Cécile Michaud, Tim Monday, Sylvie Raymond et Jean-Pierre Bonin nous propose une théorisation ancrée permettant de mieux cerner le processus de recherche d’aide par les technologies de l’information et des communications (TIC) chez des adolescents à risque de suicide. Il met de l’avant la théorie de la noyade virtuelle qui permet de mieux comprendre cette forme de stratégies de recherche d’aide et les conséquences (positives ou néfastes) qu’elle peut avoir.
Le troisième texte est celui d’Alexa Martin-Storey, Caroline Temcheff, Myriam Laventure et Geneviève Lévesque sur les différences en matière de santé mentale selon le statut de minorité sexuelle. Cette publication permet d’aborder les différences significatives entre les individus appartenant à une minorité sexuelle et les individus hétérosexuels ainsi que l’importance d’atténuer les différences sociodémographiques pour améliorer la santé mentale chez les individus issus d’une minorité sexuelle.
Finalement, le quatrième texte de Mélanie Vijayaratnam, Sara Skandrani et Marie-Rose Moro aborde avec humanité, à partir d’entretiens menés auprès de quinze jeunes femmes issues de la seconde génération de Tamouls indiens et sri lankais de France, comment elles ont du concilier les référents culturels de leurs parents ainsi que leur culture d’appartenance française dans leur positionnement identitaire.
Quant au texte qui suit, il nous permet de rendre compte des besoins des personnes sourdes locutrices LSQ présentant des problèmes de santé mentale et de renforcer l’importance de considérer les aspects linguistiques et culturels dans les services en santé mentale. Il rappelle, comme les textes précédents, l’importance des dimensions culturelles dans la compréhension d’un phénomène ainsi que dans l’intervention.
Ainsi, le texte de Nadine Larivière, Nathalie Lachance, Micheline Vallières et Josée Loiselle nous présente la situation des personnes sourdes locutrices LSQ en matière de services de santé mentale et le fossé existant entre l’offre de services et les besoins exprimés. Il s’agit de résultats d’une étude de cas qualitative effectuée auprès de différentes parties prenantes.
Les deux autres textes, qui terminent ce numéro, permettent de poursuivre la réflexion sur le paradigme du rétablissement en présentant, sous forme de témoignages, deux initiatives de pratiques axées vers le rétablissement.
Le texte de Nancy Gilbert, Julie Bellemare et Guylaine Vaugeois témoigne d’un projet de bibliothèque permettant aux usagers d’avoir accès à l’information et des opportunités de développement de leur compétence en éducation à la santé.
Le texte d’Hubert Wallot, pour sa part, témoigne de l’expérience du programme « Passer l’espoir au suivant » et rappelle l’importance du soutien d’un pair aidant dans le processus de rétablissement des personnes.
En ce début de printemps tant attendu, je vous souhaite une bonne lecture.