Résumés
RÉSUMÉ
Les « dots » ou système de dotation par patient peuvent être définies comme des sommes globales ou des subventions récurrentes, que les autorités de la santé se donnent entre elles ou versent aux autorités locales ou aux organismes sans but lucratif, pour les soins prodigués dans la communauté, plutôt que dans un hôpital, aux personnes souffrant de troubles mentaux graves et persistants. Cet article décrit comment les dots et d'autres processus ont été élaborés en Angleterre afin d'encourager la fermeture d'hôpitaux psychiatriques. Le contexte de ce financement des soins (avant les réformes engendrées par le National Health Service et le Community Care Act de 1990) montre certaines similitudes avec les dispositions en cours au Québec. Les auteurs résument une évaluation au long cours du programme de redéploiement dans deux hôpitaux psychiatriques de Londres qui ont fermé, afin d'examiner le type de services utilisés dans la communauté par d'anciens patients de ces hôpitaux et comparer les coûts de l'hôpital à ceux des soins communautaires. Après avoir quitté l'hôpital, les patients doivent recourir à d'autres services sociaux et de santé ; tout développement des soins communautaires pour ces patients doit à tout le moins refléter ceux fournis en milieu hospitalier. On examine dans quelle mesure la dotation par patient peut être appliquée au Québec pour réduire davantage les séjours de longue durée dans les hôpitaux. À certains égards, les systèmes britanniques et québécois se ressemblent, mais il existe aussi des différences organisationnelles et politiques. Il ne serait pas raisonnable de transférer en bloc le système anglais au Québec, mais d'importants aspects de son implantation et de ses procédures peuvent servir à guider le développement de mécanismes de financement au Québec en vue du transfert de ressources de l'hôpital vers des services dans la communauté.
ABSTRACT
Dowries can be defined as lump sum payments or continuing grants which health authorities make between themselves and to local authorities or voluntary organisations in respect of people with severe mental disorders to be cared for in the community instead of in hospital. This paper has three aims. First to describe how dowries and other processes were set up to encourage the closure of two psychiatric hospitals in England. The broader financing context for mental health care (prior to the reforms in England engendered by the NHS and Community Care Act, 1990) is also described and shows some similarities to the current arrangements in Québec. Second, we abstract some information from a longrunning evaluation of the reprovision programme to look at the type of services used in the community by former long-stay patients of these two hospitals and the comparative costs of hospital and community-based care. After leaving hospital, former patients require considerable inputs from other health and social care services ; any development of community care for these patients should at the least mirror the facilities provided on the hospital campus. The final aim of this paper is to examine the extent to which this English system of budget reallocation (" dowries ") can be employed in Québec to further reduce long-stay hospital provision. There are many similarities between the health and social care systems of the two countries but there are also organisational and political differences. It is not sensible, therefore, to transfer the English budget reallocation to Québec wholesale, but we suggest that there are important process and implementation issues which can guide the development of financing mechanisms in Québec.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger