Résumés
Résumé
Devant un malheur présenté comme subi puis choisi et entretenu, l'attention à la souffrance du visiteur s'émousse bientôt. Le récit anecdotique répétitif et le refus de "collaborer" isolent le thérapeute dans une position de silence sadique. Dans ces moments où imaginer et théoriser se confondent, ce dernier cherche un recours contre les doutes et l'irritation qui l'assaillent. Il lui faut renoncer à changer son patient et à fonder sa stratégie sur un diagnostic. Ce n'est pas à une structure qu'il s'attaque, mais à un processus dont la correspondance se trouve en lui-même et dans le jeu des rencontres.
Abstract
When a patient's hardship is presented to a therapist as an unpleasant experience as much as a desired state, interest in the former's suffering tends to decrease. Furthermore, repetitive anecdotes and the refusal to collaborate isolate the therapist in a position of sadistic silence. During these moments when imagining and theorizing merge, therapists seek to protect themselves against doubt and irritability. The authors argue that they should avoid changing patients and basing strategies on a diagnostic. Instead, rather than struggle with the structure in which they work, therapists should confront the process during which their own feelings and interview tactics are at play.