Résumés
Résumé
La désinstitutionnalisation impose des demandes très grandes aux familles. Forcées de pallier aux insuffisances du système, elles doivent jouer le rôle de milieu thérapeutique, tout en recevant peu de soutien de la part des services. La cohabitation donne souvent lieu à des relations difficiles entre le malade et sa famille. Une fraction importante des familles vivent des problèmes dans leurs tentatives d'accomplir leur rôle parental dans un tel contexte. Les femmes sont touchées plus particulièrement par cette situation dans la mesure où elles assument une grande part du soutien émotionnel des malades mentaux chroniques et assurent souvent le lien avec les services. Elles doivent affronter des professionnels qui les jugent souvent surprotectrices ou responsables de problèmes si le malade est leur enfant. En définitive, la responsabilité collective doit compléter la responsabilité familiale pour assurer le respect des droits des patients, des familles et des femmes.
Abstract
Deinstitutionalization is very demanding for families. Forced to fill in the gaps of the system, their role is one of creating a therapeutic environment while receiving little support from government service organizations. Cohabitation often leads to difficult relations between a patient and his or her family. In such a context, a large proportion of families experience problems in their attempt to fill their parental role. Women are more affected by this situation seeing they provide a large part of the emotional support to chronically ill mental patients and maintain the contact with service organizations. Also, they must confront professionals who often judge them as overprotective or responsible if the patient is their own child. The authors definitely agree that collective responsibility must complement family responsibility to ensure the respect of patients', families' and women's rights.