Résumés
Résumé
Cet article analyse la politique québécoise de santé mentale à partir des principales articulations d'une lecture féministe. La critique de la politique se fait en décryptant trois prémisses qui la sous-tendent et qui, de l'avis de l'auteure, sont défaillantes. En effet, sur la base de ces prémisses, la politique occulte les différences de sexe et de genre et leur impact sur la santé/maladie mentale. Elle s'inscrit aussi dans une tendance "naturaliste" face aux bienfaits de la famille pour l'insertion sociale des psychiatrisé-es. Finalement, la politique propose un partenariat tronqué avec les groupes de femmes. L'auteure soulève les limites et les dangers de la politique pour les femmes et les groupes de femmes et questionne les rapports que les services féministes entretiennent avec l'État.
Abstract
This article analyzes Québec mental health policy from a feminist point of view. The critique focuses on the decyphering of three tacit premises that the author describes as wanting. On the base of these premises, the author argues that the policy avoids differences in sex and in gender role and their impact on mental health/disorders, that it belongs to a " naturalist " trend that wants to benefit families through the social integration of psychiatrized patients, and that it offers a scuttled partnership with women's groups. The author concludes by pointing out the policy's limits and dangers for women and women's groups, and by raising the issue of the relationship feminist services maintain with the State.