Résumés
Résumé
Le développement de la recherche sur la modification du temps est un élément central de l’évolution des sciences atmosphériques dans l’après-guerre au Canada. Nous mettons en valeur deux projets de recherche de grande envergure en Alberta et au Québec, dans le contexte d’un déplacement des études sur la modification du temps du laboratoire vers le terrain dans les années 1950 et 1960. Par ce biais, nous montrons comment les milieux naturel, économique, social et politique d’une région sont déterminants pour l’évolution du SMC et des sciences atmosphériques au Canada, deux éléments largement absents de l’historiographie des sciences au Canada. Les travaux sur la modification du temps mettent en évidence les liens avec la sphère politique, la fonction publique canadienne, la communauté scientifique et le secteur privé. Nous caractérisons ainsi les rapports de force dominants qui permettent au SMC de développer, à l’interne et à l’externe, une capacité scientifique au pays. En revanche, cette position du SMC, en tant que « service » gouvernemental déterminé par le mandat précis, accorde une marge de manoeuvre limitée au déroulement de cette recherche.
Abstract
The development of weather modification research in Canada was central to the evolution of post-war atmospheric science at the Meteorological Service of Canada (MSC). We highlight two large-scale projects in Alberta and Quebec, as weather modification research moved from the laboratory to the field in the 1950s and 1960s. This allows us to demonstrate how the natural, political, social and economic environment of a region can contribute to determining the trajectory of the MSC and of atmospheric science in Canada, two topics which have largely remained unexplored in the historiography of Canadian science. Our examination of weather modification research sheds light on links with the Canadian public service, the political sphere, the scientific community and the private sector. We characterize the dominant inter-institutional power structures which allowed the MSC to develop an internal and external atmospheric research capacity. However, this position of the MSC, as determined by a precise governmental mandate, results in very little latitude in terms of how research is conducted, both on a regional and national level.
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Parties annexes
Note biographique
Matthew L. Wallace complète un doctorat en histoire à l’Université du Québec à Montréal sur le thème du développement des sciences atmosphériques au Canada dans l’après-guerre. Il est associé au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST). Matthew travaille aussi comme Analyste principal en politique scientifique au sein d’Environnement Canada.