FR :
Cette étude s’emploie à analyser l’impact de la notion de frontière dans la mise en oeuvre politique du projet francophone.
L’étude procède en deux temps. Elle observe tout d’abord comment la rhétorique propre au discours prononcé dans l’enceinte officielle de l’Organisation internationale de la Francophonie témoigne, à travers les effets d’inclusion et d’exclusion, de conceptions diverses du projet francophone.
L’étude cherche ensuite à démontrer comment l’entreprise francophone se projette dans un espace complexe qui hésite entre respect de la frontière nationale et tentation d’un universalisme fortement imprégné de mythologie. Le mythe de Babel est ici mobilisé pour observer un univers de référence dans lequel se construit l’approche moderne du projet.
L’étude en vient finalement à observer que le statut spécifique de la langue française est porteur de modernité, mais que pour proposer une voie viable, le projet francophone doit explorer de nouveaux territoires, en renonçant aux replis identitaires comme aux visions trop imprégnées d’idéologies.
EN :
This study strives to analyze the impact of the notion of border in the political implementation of the French-speaking countries project.
The study proceeds in three phases. It observes first how the specific rhetoric of the political speech pronounced in the official assembly of the OIF (Organisation internationale de la Francophonie) testifies through the effects of inclusion and exclusion, diverse views of the French-speaking project.
Then, the study tries to demonstrate how the definition of the French-speaking project is torn between the respect for national borders and a temptation of a universalism strongly infused by mythology. The myth of Babel can be used here to observe a cultural field in which is built the modern approach of the French-speaking countries project.
The study finally observes that the specific status of the French language is a carrier for modernity, but to propose a viable way, the French-speaking countries project has to explore new territories, by giving up inward-looking and old fashioned ideologies.