Résumés
Résumé
« Fou, voyou, une dangereuse connaissance2 » : voilà ce qu’aurait pu dire une femme en parlant du Lord Byron comme entité sexuelle. Mais qu’aurait-elle dit de lui dans son rôle de poète? Était-il aussi dangereux? M’inspirant de recherches récentes sur le mouvement des suffragettes en Grande-Bretagne, sur le militantisme des suffragettes et l’importance des mots dans leur cause, je ferai valoir dans cet article que les féministes étaient radicalement attirées à Byron. Les suffragettes avaient adopté le cri de guerre « De la parole aux actes », mais celui-ci s’avérait être une lame à double tranchant. La parole, et pas seulement les actes, était d’une importance vitale à Emmeline Pankhurst et ses disciples, et les paroles de Byron figuraient parmi celles qu’elles préféraient. Plus d’une fois, le Lord Byron se trouvait à la scène d’un crime commis par les suffragettes. Celles-ci avaient inscrit « Ceux qui veulent être libres doivent s’affranchir de leurs propres mains3 » (Childe Harold 2. 76) sur des bouts de papier qu’elles avaient fixés avec de la corde aux pierres destinées aux fenêtres du palais de Westminster – pierres qui furent lancées, avec un flair byronnien, par des mains vêtues de gants et parées de plumes. Lord Byron, donc, l’irrépressible coureur de jupons de l’ère romantique, serait l’instigateur de la première vague du mouvement féministe.
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